Archives d’un auteur
« L’arbre à pluie » : un album pour petits et grands !
Ce mardi 24 juin 2014 j’ai passé une dernière journée pour l’année scolaire en cours dans une école primaire de mon quartier, en tant qu’animateur bénévole de l’association « Lire et faire lire ». Nous avions convenu, avec les enseignants et enseignantes concernés, que je présenterais à chacun des groupes (6 au total) le même album : « L’arbre à pluie » de Agnès de Lestrade et Claire Degans, édité aux éditions Milan.
Cet album est si beau ─ l’histoire est écrite à la manière d’un conte et les illustrations évoquent magnifiquement l’atmosphère à la fois lumineuse, asséchée et vaporeuse du désert saharien ─ que je ne résiste pas à l’envie d’en faire la promotion ici !
(1 + 1) = 1… ou l’équation improbable
Oui, le dernier film de Spike Jonze accorde une place prépondérante à l’intelligence artificielle ; oui, le spectateur peut avoir l’impression d’assister à un récit de science-fiction, genre Blade Runner par exemple ; certes, la plupart des critiques s’attardent volontiers sur la vie numérique des protagonistes et leur mal de vivre à la fois réel et virtuel…
Pourtant, ce qui m’est apparu central dans ce film c’est d’abord une réflexion sur le couple. Le couple et la durée sont-ils des notions inconciliables ? l’amour en couple est-il une utopie ? aimer est-il un pure folie ? le temps est-il inexorablement un tue l’amour ?…
« La Cour de Babel » : c’est la classe !
Le superbe et lumineux documentaire de Julie Bertuccelli se déroule entre les murs d’un collège parisien du 10e arrondissement, mais ce n’est en aucun cas une sorte de remake du « Entre les murs » de Cantet/Bégaudeau.
« C’est quoi la question ? »
Il en va de la littérature pour la Jeunesse comme de celle destinée aux adultes : le bon côtoie le moins bon et plus souvent, le pire. Qu’il s’agisse des textes, des thématiques ou des illustrations, les éditeurs et les auteurs de livres pour enfants visent rarement très haut, considérant manifestement les jeunes lecteurs plus comme des consommateurs potentiels que comme de futurs citoyens.
Mais alors, à quoi bon apprendre à lire ? à quoi bon lire des livres, si c’est pour y retrouver la banalité d’un quotidien que d’aucuns s’efforcent de nous présenter tellement « normal », tellement intangible, que beaucoup d’entre nous ne perçoivent même plus l’urgente nécessité d’en changer ?
« Réparer les vivants » (Maylis de Kérangal)
Ce matin, j’ai achevé la lecture de ce roman, en larmes. C’est vrai, je suis très émotif comme garçon, mais tous les romans que je lis ne me mettent pas pour autant dans cet état ! Et puis, j’ai pleuré à cause du sujet principal du récit, certes, mais c’est aussi l’immense et constant plaisir de lecture provoqué par la beauté de l’écriture, qui a fait couler les larmes.
« Bienvenue dans l’Angle Alpha ! »
Je ne cacherai pas longtemps une certaine inquiétude du billettiste, à l’entame de ce texte. D’abord, il s’agit d’une pièce de théâtre (qui va encore au théâtre aujourd’hui ?), un spectacle strictement parisien qui plus est ! du moins pour l’instant…
Ensuite, lorsque j’aurai dit que l’entreprise théâtrale de la scénographe (Judith Bernard) et de son inspirateur (l’économiste et philosophe Frédéric Lordon) a consisté à adapter, en le mettant en scène, un ouvrage intitulé « Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza », j’entends déjà le bruit des pas dans l’escalier de tous les fuyards potentiels !
Néanmoins, je vais tenter de retenir ton attention, lecteur éventuel, de passage par ici, et, pourquoi pas, te donner envie d’y aller voir par toi-même, un de ces soirs de janvier ou de février, un mardi ou un mercredi, au théâtre de Ménilmontant, rue du Retrait Paris 20e (ou via BilletRéduc).
« Marchons, marchons ! … »
Des films, il y en a de toutes sortes, et chacun d’eux joue son rôle, s’acquitte de son projet, plus ou moins bien. Des comédies pour faire rire, des thrillers pour faire frissonner, des mélodrames pour faire pleurer, des documentaires pour informer, de la SF pour faire rêver, des chroniques politiques pour faire réfléchir ou témoigner…etc…
Quel but, quel projet assigner au film de Nabil Ben Yadir, « La Marche », qui retrace l’initiative de quelques jeunes des Minguettes (à Vénissieux) en 1983 ? Une « marche des beurs » à travers la France, de Marseille à Paris, du 15 octobre au 3 décembre, 17 au départ, 100 000 à l’arrivée ! Une prouesse physique, une Parole revendicative symboliquement forte et pacifiste : « POUR l’égalité, CONTRE le racisme ! »… au final, un impact plus médiatique que concrètement sociopolitique. Ce qui fit s’interroger certains à l’époque : tout ça pour si peu ? Etait-ce bien utile ?
La plus belle nouvelle du monde !
C’est dans la nuit du 18 au 19 novembre 2013, à quatre heures du matin, que j’ai appris la nouvelle : mon petit-fils Lyam était né à 2h34, 3kg200, 52cm.
A quoi pense-t-on dans des moments pareils ?
J’ai pensé à ma fille aînée de 34 ans (elle en avait 11 lorsque je l’ai adoptée) , qui aura tant souffert, tant enduré, avant d’être enfin mère ! un désir ardent, un projet tant attendu, si longtemps contrarié par une endométriose qui fit échouer à chaque fois le développement de l’embryon dans l’utérus. Malgré la FIV, le suivi médical, les implantations et les stimulations répétées…
J’ai pensé à mon gendre, si patient, si attentif, si encourageant, si présent, si aimant, pour tout dire. Il sera à n’en pas douter un merveilleux père pour ce petit. Lui qui fut trop tôt privé de présence paternel après la séparation, puis le divorce de ses parents. Lire le reste de cette entrée »
Comprendre l’irrésistible ascension du FN… pour mieux la combattre ?
A ce jour nous sommes encore une majorité de citoyens à ne pas considérer le Front National comme étant « un parti comme les autres », à ne pas être dupe, ni de son ADN d’extrême droite, ni des pulsions fascisantes, anti-démocratiques et anti-républicaines de ses principaux leaders et cadres, actuels comme passés. Et c’est heureux !
Mais le FN avance sur le terrain de l’opinion publique, ses « idées » et même ses propositions se banalisent, choquent de moins en moins… ça nous inquiète, ça nous agace, ça nous divise parfois, lorsqu’il s’agit de trouver la meilleure riposte, la façon la plus efficace de porter la contradiction et de faire tomber le masque de la supercherie, de la démagogie. Plusieurs s’y sont essayés, peu ont réussi à faire reculer cette machine à produire du faux-semblant.
Dans sa livraison de décembre 2013, le magazine Sciences Humaines (n°254) consacre un dossier de six pages au Front National et aux raisons de son ascension, à la rubrique « Comprendre ».
Le magazine présente une synthèse des principales approches, analyses et conclusions que proposent les quelques chercheurs en science politique qui ont récemment renouvelé par leurs études le débat sur le FN et son évolution : « Comment expliquer le succès d’un parti qui s’est toujours situé à la marge du système politique, mais qui entend jouer les premiers rôles dans la compétition électorale ? »