LES VREGENS

Archive for the ‘presse’ Category

Le peuple étant con, faut-il en changer ?

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Devant mon café, je lisais hier, un article *du Diplo de ce mois-ci, signé Evelyne Pieiller, qui m’a tellement énervée que moi qui avais un peu la tête dans les nuages et le potage réunis, ça m’a réveillée, dis-donc.

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On nous prend pour des boeufs

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Je réagis au commentaire de l’ami Max sur mon billet d’hier :

Amusant ! Ah ! Johnny !
Pas un cumulard. Il a dépensé ces derniers temps 400 à 500 000€ par mois. Il y en a qui l’ont bien trait et ils doivent se trouver fort marri de sa disparition. Un type qui flambait autant n’était pas si mauvais que cela même si, personnellement, je l’ai subi à la radio plus que je l’ai apprécié n’ayant pas un seul de ses enregistrements.
Mais, peut-être, qu’il faut savoir en rabattre. Il nous apparaît comme le type même du chanteur populaire.
Cela devrait nous inciter à mieux comprendre le peuple, non ?

Parce qu’il m’a « interpellé au niveau du vécu », comme disait l’autre.

Johnny donc, « flambait » 500 000 euros par mois. Soit à peu près 4 fois la valeur de ma maison. Et 34 ans de SMIC.

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L’Institut Montaigne, indépendant, vraiment ?

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La presse déchaînée,  suivie par les politiques de tout bord, se gargarise depuis quelques jours à propos du «rapport sur l’islam français» pondu par l’institut Montaigne, dont le lien originel (même si le « rapport », n’est lui, pas très original dans ses conclusions) est ici :

Un islam français est possible

L’auteur de ce rapport, comme il se doit « issu de l’immigration », est un illustre inconnu, un musulman « discret » comme on les aime par chez nous. Son CV est pourtant impressionnant :

Hakim El Karoui / Auteur

Normalien, agrégé de géographie, Hakim El Karoui a enseigné à l’université Lyon II avant de rejoindre le cabinet du Premier ministre en 2002, où il était chargé de ses discours. Après un passage à Bercy, il rejoint, en 2006, la banque Rothschild où, avec Lionel Zinsou, il anime la practice Afrique. En 2011, il rejoint le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger où il est co-responsable de l’Afrique et du conseil au gouvernement français. En 2016, il fonde sa propre société de conseil stratégique Volentia. Hakim El Karoui est aussi essayiste (il a publié trois livres chez Flammarion qui traitent de questions économiques et géopolitiques) et entrepreneur social (il a créé le club du XXIème siècle, les Young Mediterranean Leaders et est avec Bariza Khiari à l’origine de « l’appel des 41 », paru le 31 juillet 2016 dans le JDD). 

Comme on le voit, le monsieur pratique allègrement le mélange des genres. Une pincée de politique (de gauche ou de droite, ça n’a apparemment pas beaucoup d’importance) un zeste de banque, et des livres traitant de stratégie politique et économique.

Quant au « Club du XXIe siècle » dont il serait l’un des instigateurs, il a un certain nombre de « sponsors » :
sponsors

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Written by Gavroche

27 septembre 2016 at 15 h 36 min

La campagne du referendum, telle que les grecs l’ont vécue

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AUJOURD’HUI, MES PRIERES AUX DIEUX DE L’OLYMPE TIENNENT EN UN MOT : OXI

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Les aides à la presse en 2013

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Comme vous le savez peut-être, le législateur est chargé d’aider les publications qui « concourent au débat public »,  et le Ministère de la Culture a donc publié récemment la liste des titres les plus aidés en 2013.

200 titres de presse aides en 2013

En 2012, nombreux étaient ceux qui avaient déjà profité de l’argent public :

Comme Le Monde (1er), Le Figaro (2e), mais aussi Le Nouvel Observateur (8e), L’Express (9e), Télé 7 jours (10e), Paris Match(12e), Valeurs Actuelles (66e), Télécâble Satellite Hebdo (27e), Point de Vue (86e), Closer (91e), Le Journal de Mickey (93e), Gala (95e), Voici (113e), Prions en église (121e), Auto Moto (124e), Mieux vivre votre argent (131e), Détente Jardin (167e), Spirou (172e)…

Le Diplo, lui, avait reçu 188 339 euros.

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Written by Gavroche

10 mai 2014 at 9 h 50 min

Tout consigner, toujours

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Joseph Mitchell est vraiment un personnage très mystérieux, à jamais caché derrière ses écrits, qui parlent à peine de lui. Enfin, qui sait ?

1908-1996


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Written by florence

18 août 2012 at 11 h 04 min

Femme de la rue, « terrible recul de la liberté des femmes »…

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Vous n’avez pas pu y échapper, parce que tout le monde en a parlé.

Le 26 juillet dernier, la presque journaliste belge (elle est en dernière année d’école de journalisme) Sofie Peeters présentait, dans son documentaire « Femme de la rue », sa « découverte » : dès qu’elle sortait dans la rue, de gros machos pas futés lui faisaient des propositions inconvenantes, la draguaient de façon lourdingue, voire l’insultaient, surtout si elle avait eu l’idée saugrenue de se ballader en mini-jupe…

Et ça n’a pas raté : le doc a été projeté partout, sur le web, bien sûr, mais aussi à la télé, on en a parlé dans les jités, etc.

Son film aurait, paraît-il, « brisé un tabou » …

Dans ce doc, on entend une femme déclarer « qu’il y a trente ans, elle pouvait se promener tranquillement. »

Ah bon ? Que je sache, il y a trente ans, moi, je faisais gaffe aussi, et j’évitais de me ballader toute seule la nuit… Et il m’est arrivé, comme à nous toutes, de me sentir franchement pas rassurée… Bref, le tabou, ça fait longtemps qu’il dure…

Et tout le monde de geindre sur le « terrible recul des libertés des femmes ». Oubliant que pour nous, les plus grands risques d’agression se trouvent dans l’espace privé… et que c’est pépère qui nous tape le plus souvent sur la gueule… Et nous tue, aussi, parfois.

Lien

Et dans ce doc, devinez qui sont les méchants-machos-vilains-violeurs potentiels ? Même si Sofie Peeters dit le contraire, et précise que dans le quartier où elle s’est promenée avec sa caméra cachée, la population est avant tout pauvre et ghettoïsée, le résultat, c’est qu’on lit et on entend à peu près partout que dans 95% des cas, les remarques désagréables seraient le fait de Maghrébins.

Et évidemment, nos politiques se sont emparés du sujet… condamnant « fermement » les insultes et « harcèlements de rue » subis par nous, les femmes.

Nous, les femmes, premières à être sacrifiées sur l’autel de l’austérité. Nous qui sommes plus nombreuses à aller nous faire voir chez Pôle Emploi.

Nous qui partirons à la retraite plus tard, et avec 40 % de pognon en moins que nos collègues masculins…

Nous, les femmes, dont le salaire est toujours inférieur de 20 % à celui des hommes.

Sans que cela fasse même hausser un sourcil fatigué à nos z’élus.

Eh bien oui, le brillant travail de la jeune Sofie Peters a soudainement réveillé politiques et médias endormis : on se soucie plus volontiers du sort d’une « femme blanche », égarée dans un quartier pourrave de Belgique, où règnent en maître, comme dans tous les quartiers pourraves en Europe, le chômage, le décrochage scolaire et la discrimination. Surtout quand les coupables sont des «maghrébins à 95% », à l’évidence « pas intégrés», « frustrés », et qui sait, p’têt bien des intégristes.

Quant aux femmes qui habitent ces mêmes quartiers pourraves, rien, pas un mot dans le doc de Sofie Peeters : 60 % des femmes y sont au chômage, humiliées, méprisées, discriminées pour la couleur de leur peau ou leur foulard, cherchant en vain à trouver un boulot, à mettre leurs gosses dans une bonne école, ou tout simplement à obtenir ce qu’on appelle sans rire les « droits fondamentaux ».

Et sinon, voilà le reportage de la journaliste Linda Mondry (en réponse au reportage « Femme de la rue » de Sofie Peeters)

Femme de la rue ou le reportage qu’on mérite

Written by Gavroche

8 août 2012 at 18 h 47 min

La volaille qui fait l’opinion

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Je regardais la télé hier après-midi, pour cause de pluie, et je me suis branchée sur la chaîne dite parlementaire.


Trois « journalistes » y débattaient d’importantes questions …

De la crise grecque, du chômage, de la misère ? Que nenni.

Ils causaient de :

  • Carla Bruni, qui n’est pas contente, y paraît, vu que monmari a été très maltraité par les méchants journalistes pendant la campagne électorale. Bref, elle a écrit une chanson, si, si… Mais ça, vous me direz, on s’en fout…
  • Y paraîtrait aussi que la copine à Hollandréou, Mâme Trierweiler, fait rien qu’à donner des interviouves à ces mêmes méchants journalistes, même que la pov’Carla, elle, elle a pas autant parlé aux méchants journalistes pendant cinq ans… Alors, hein.Vous croyiez, pauvres naïfs, que vous aviez voté (à reculons, faute de mieux, en désespoir de cause, etc) pour Hollande. Ben non, vous avez aussi voté pour sa bonne femme … Vous avez toute la famille pour le même prix. Même le petit Thomas, que son papa normal a appelé au soir du 6 mai. Vous me direz, ça aussi on s’en fout.

  • La cerise sur le gâteau, c’est la candidature de Mélenchon à Hénin-Beaumont. Vu qu’il a fait, y paraît, un mauvais résultat, alors que La Pen, elle, a cartonné à 18 %, y paraît que c’est complètement con de la part de Mélenchon d’y aller, et qu’il va se ramasser.

Vu que ces méchants journalistes sont les mêmes qui créditaient Mélenchon de plus de 20 % au premier tour, on est en droit de se poser des questions. Sur quoi se basent-ils pour nous asséner à longueur d’émissions, leurs « avis autorisés » ? On se demande, autorisés par qui ?

Bref, tout ça, ça s’appelle « l’info », l’analyse politique pour les bœufs, et c’est partout, dans toutes les unes de nos journaux, mais aussi, donc, sur le service public, sur LCP. Mais quand on sait qui a été le patron de ce machin, c’est pas étonnant. Pierre_Sled ancien « journaliste » spécialisé dans le foutebole, et nommé par le nabot, œuf corse. Évidemment, ça laisse des traces…

Du coup, ça m’a rappelé cette chanson de Souchon :

Dis-moi qui tu es…

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… je te dirai pour qui tu votes ! C’est le titre et le thème d’un dossier du numéro d’avril 2012 du magazine hebdomadaire « Sciences humaines » (n° 236).

Personnellement, le principal enseignement que je tire de cette synthèse de travaux divers c’est que si l’on ne s’intéresse pas à la politique, malgré tout, et à notre insu, la « science politique », elle,  s’intéresse à nous, citoyens potentiellement votants.

(mode 2e degré « ON ») Quant aux savoirs qu’elle prétend produire, je préfère me dire que je suis un cas trop unique ou trop atypique pour ne pas entrer dans les formules, les équations, les profils, les courbes (qui se croisent ou pas) et les moyennes des experts politologues. Une fois encore, j’ai envie de fredonner cet insolent refrain que chantait le regretté François Béranger  à la face de la société post soixante-huitarde :« Vous n’aurez pas ma fleur / Celle qui me pousse à l’intérieur… » (mode 2e degré « OFF »)

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Written by Juléjim

25 mars 2012 at 18 h 19 min

Onfray mieux de fermer sa gueule…

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Trop drôle, Onfray le rebelle, Onfray le libertaire, vient de sortir un nouvel opus…  Sur Albert Camus. Pauvre Albert…

Célébré partout, l’Onfray, et même en une du Point, journal anarchiste, comme chacun sait… Les bobos parisiens en frémissent d’aise, ces dames lorgnent d’un œil pâmé le torse viril de leur héros, savamment dévoilé par une chemise ouverte, malgré les frimas… Comme quoi, Béhachelle n’est pas le seul.

Ça vous fait envie, hein ? Non ? Moi non plus...

Alors, dans son indigeste ouvrage, censé vanter les mérites de Camus (pauvre Albert) Onfray tape évidemment sur Sartre. Normal. Et pas vraiment de manière très élégante, à croire que ce qui l’intéresse, notre « philosophe », ce n’est pas de réfléchir, mais de polémiquer, ce n’est pas d’analyser, mais de se faire mousser :
« Si, d’une certaine manière, écrit l’Onfray, le XXe siècle fut bien celui de Sartre, c’est que l’auteur de La Nausée avait décidé qu’il en serait ainsi et qu’il ne s’est rien interdit pour parvenir à ses fins. Dans sa stratégie pour conquérir le pouvoir intellectuel en France et assurer sa domination, il ne recula devant rien. La fortune libéra Sartre de concurrences qui auraient été terribles : Nizan lui simplifia la vie en mourant au combat à Dunkerque en 1940, Politzer fit de même en résistant dès 1940 et en succombant sous les balles nazies au mont Valérien en 1942. Camus eut finalement le bon goût de disparaître dans un accident de voiture en 1960 et Merleau-Ponty de succomber à un infarctus l’année suivante. »
Dans quelques années, on aura probablement oublié ce texte impérissable, mais pas celui de Sartre lui-même, parlant de Camus :
« Il représentait, en ce siècle, et contre l’histoire, l’héritier actuel de cette longue lignée de moralistes dont les œuvres constituent peut-être ce qu’il y a de plus original dans les lettres françaises. Son humanisme têtu, étroit et pur, austère et sensuel, livrait un combat douteux contre les événements massifs et difformes de ce temps. Mais, inversement, par l’opiniâtreté de ses refus, il réaffirmait, au cœur de notre époque, contre les machiavéliens, contre le veau d’or du réalisme, l’existence du fait moral. »

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