Archive for the ‘histoires de la violence ordinaire’ Category
Migrants
Migrants, réfugiés, errants, êtres humains en souffrance, abandonnés à leur sort …
Le peuple étant con, faut-il en changer ?
Devant mon café, je lisais hier, un article *du Diplo de ce mois-ci, signé Evelyne Pieiller, qui m’a tellement énervée que moi qui avais un peu la tête dans les nuages et le potage réunis, ça m’a réveillée, dis-donc.
Collabos et milices
Le 20 décembre dernier, dans la Maison de la chasse et de la nature (rires) d’Agnetz dans l’Oise, la gendarmerie expliquait leur fonction aux chasseurs du dispositif dit « chasseurs vigilants ». Quelques mois auparavant, ce dispositif a fait l’objet d’une convention de partenariat signée entre le préfet de l’Oise, le colonel de gendarmerie du coin, et le ci-devant Guy Harlé d’Ophove, président de la fédération départementale des chasseurs de ce même département. Il s’agirait d’un « échange d’informations » entre les gendarmes et les chasseurs, censés lutter contre l’insécurité et la délinquance. Le bouzin est d’ailleurs financé par … l’État ? Perdu. Par les chasseurs eux-mêmes…
Le mot de la fin
A la lecture d’un article de l’Huma au sujet d’un livre récent, Ce que les riches pensent des pauvres (Serge Paugam entre autres, édité au Seuil) présenté comme « une vaste et novatrice enquête sociologique », j’ai eu (bêtement, sans doute) comme l’impression que les auteurs découvraient l’Amérique.
En clair, ce que nous, les pauvres de tous les pays savons déjà depuis longtemps.
Extraits :
Dans de nombreuses métropoles on constate une augmentation de la ségrégation spatiale du fait de la concentration de la richesse dans certains espaces : les riches vivent dans des territoires de plus en plus repliés sur eux-mêmes, coupés des autres couches de la population. Au-delà d’un processus d’agrégation affinitaire déjà bien renseigné, cela ne correspondrait-il pas aussi à une attitude de distanciation à l’égard des catégories les plus défavorisées, aboutissant à une ségrégation discriminante ?
Billet philosophico-foutraque de ma mauvaise humeur
Je discutais l’autre jour, autour d’un café, avec un jeune gars que j’aime bien. Il est chauffeur-livreur, travaille de plus en plus, commence à souffrir du dos, à trente ans, à force de soulever des colis. Et tout ça pour un peu plus que le SMIC, vu le nombre d’heures qu’il se tape. Il vient d’acheter une vieille maison, à crédit évidemment, qu’il retape peu à peu, le soir et le week-end. Il est marié, et il a deux enfants. Et il ne s’arrête jamais.
Quand il est passé, la discussion a porté sur les pigeons de son voisin agriculteur, qui viennent nicher sur son toit (sa maison est la plus haute du coin) et bien entendu, font leurs fientes sur son velux tout neuf, et sur les tuiles qu’il vient de démousser. J’ai bien essayé de lui dire qu’il y avait peut-être des solutions pour les effaroucher, mais la seule qu’il envisage, c’est d’acheter un fusil …
Et l’autre jour, c’est notre « préposée » qui racontait combien les chasseurs étaient utiles, parce que « vous comprenez, les sangliers font beaucoup trop de dégâts »… et qui râlait après l’énorme chien qu’elle s’est offert, mais qu’il était mignon quand il était petit, sauf que désormais, à trois mois, il mange comme quatre (c’est cher, hein) et vu qu’il y est enfermé toute la journée (ben oui, elle bosse), fait ses besoins partout dans la maison et fait du dégât… sur un carrelage blanc, évidemment.
Laurent Alexandre, dans l’air du temps macronesque
Dans un de mes récents billets, je vous avais donné le lien sur cet article du site prototypekblog, qui au passage, contient une multitude de textes tous plus intéressants les uns que les autres.
Dans celui-là, l’auteur parle d’un gars devenu depuis peu une véritable vedette au sein de notre monde macronisé. On va dire qu’il correspond pile-poil à la société que Macron et sa clique (les ceusses qui se tapent des pignoles sur le poster de Xavier Niel © Lordon, et ça m’avait bien fait rire) veulent voir advenir dans l’ancien pays des droits de l’homme et tout ça.
C’est Laurent Alexandre.
Il est énarque, a « fait HEC », est membre du Siècle, il est aussi chirurgien, il est aussi (fut)urologue. Accessoirement (rires) il est aussi copain d’Alain Madelin, fondateur du site Doctissimo (dont on connaît le sérieux, haha) et patron de presse. Outch. Un vrai ouineur. C’est simple, ce type ne dort jamais (ce qui pourrait expliquer sa psychologie, du reste) ou alors …
Du matériel humain bon marché
J’ai bien aimé le commentaire de l’amie Zoz sur mon billet d’hier :
ils pensent que seuls les objets concernant la vraie vie et si possible les élèves eux-mêmes retiennent leur attention plus de 5′. donc on oublie les notions abstraites, et on utilise les migrants (hein mohammed, les migrants, ça te dit quèque chose ?!), on oublie les grands textes littéraires, la poésie, on analyse les articles de journaux et les textes (?) de NTM, et de même pour les cours optionnels genre musique, arts plastiques, etc. on fait des gens des demeurés vivant au présent le nez dans le guidon, sans plus aucune notion de l’épaisseur du passé historique, épistémologique, artistique, culturel et surtout politique. le monde commence à leur naissance.
C’est tellement vrai. Mais c’est aussi terrifiant.
Combien de fois ai-je entendu cette phrase : « je ne peux pas savoir, je n’étais pas né… »
Mais on dirait que tout est fait pour que les choses restent en l’état. Quel intérêt sonnant et trébuchant y-a t-il pour une postière ou un ouvrier d’avoir lu La Princesse de Clèves ? Surtout si leur but premier est de survivre ?
Et quand on sait qu’en France, le pays de la révolution, le pays de Victor Hugo, celui de la Commune, celui des fameuses « Lumières » et du Conseil national de la Résistance, il y a aujourd’hui des millions d’illettrés.
Les nouveaux esclaves
Dans un de mes derniers billets, je vous parlais, en vrac, de mes lectures, et de ce sentiment grandissant de malaise, mais aussi de colère et de révolte, de rage même, devant le spectacle que montre notre monde. Celui d’aujourd’hui.
Face à la majorité d’une « populace » résignée, endormie, manipulée, les « élites » (ou les 1 %, ou les 10%, ou les riches et les puissants, ou l’oligarchie et son troupeau de valets, ou quel que soit le nom qu’on leur donne) sont toutes puissantes.
Cela s’est vu récemment de manière encore plus claire avec les petites phrases des uns et des autres, à commencer par le type qui se prend (et tout à fait sérieusement) pour Jupiter, en passant par tous les autres, politiques, patrons (baptisés « entrepreneurs »), médiacrates et autres « représentants » élus, qui ne représentent plus qu’eux mêmes.
Et puis, l’autre jour, je lisais que ça y est, cocorico, les JO allaient avoir lieu à Paris. Un symbole de la déconnexion des élites comme le raconte ce billet, dont l’auteur rappelle que désormais, l’utilisation du mot « olympique » n’est plus libre de droits (il n’y a pas de petits profits) et que le sport n’est plus qu’une affaire de pognon et de sponsors, et de pub pour aller avec.
Avant, après, ce qui nous attend avec les ordonnances
Il m’a paru utile de diffuser cette information.
Merci à l’UGICT/CGT
Avant / Après
Nos droits aujourd’hui et demain avec les ordonnances
- Légalisation des licenciements abusifs
- Des condamnations plafonnées pour les licenciements discriminatoires (femmes, handicapés, seniors, syndicalistes…)
- Des délais de recours réduits pour empêcher la contestation des licenciements
- Plus d’obligation de motiver la lettre de licenciement
- L’intérim… en permanence
- Des CDD… pendant 5 ans
- La fin du CDI pour les cadres ?
- Une période d’essai… sans limite
- Une entreprise florissante à l’étranger pourra licencier
- Un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail pourra être licencié
- La mobilité imposée
- Obligations de reclassement par l’employeur
- La possibilité de licencier en cas de cession de l’entreprise
- Une rupture conventionnelle collective pour se débarrasser de ses salariés sans payer les licenciements
- 13e mois, prime de départ en retraite ou d’ancienneté, c’est fini
- Fini la prise en charge à 100% des arrêts maladie ou maternité
- Jours de congés pour enfant malade, c’est fini
- Des congés exceptionnels pour événements familiaux revus à la baisse
- Les aménagements de poste et temps de travail pour les femmes enceintes à la trappe
- Un référendum choisi par le patron
- La suppression du comité hygiène et sécurité
- Les salariés des petites entreprises sacrifiés
- Plus de limitation du temps de travail des télétravailleurs
- Suppression du contrôle du juge sur les accords d’entreprise
- La disparition des élus de proximité
- La négociation annuelle sur les salaires… tous les 4 ans
- Avis de disparition : la négociation sur l’égalité Femmes/Hommes
- La fin du droit d’expertise
- L’opacité sur les orientations stratégiques