Archive for the ‘Politique’ Category
Le peuple étant con, faut-il en changer ?
Devant mon café, je lisais hier, un article *du Diplo de ce mois-ci, signé Evelyne Pieiller, qui m’a tellement énervée que moi qui avais un peu la tête dans les nuages et le potage réunis, ça m’a réveillée, dis-donc.
Angélisme
Il paraît donc que je fais de « l’angélisme.»
Définition :
Nom masculin, (généralement dépréciatif) :
Manque de réalisme ou d’esprit pratique.
Tendance à présenter ou à voir les choses ou les gens sous un jour optimiste.
Synonyme : candeur, crédulité, idéalisation, idéalisme, irréalisme, naïveté, utopisme.
Voire connerie. Mais ça, c’est pas dans la définition, même si c’est implicite.
Antonyme : cynisme, réalisme…
Je découvre qu’en plus, je suis très méchante avec la sensibilité fragile de certains de mes lecteurs. Ce qui est sans doute normal, vu que finalement, je fais aussi « le jeu de l’extrême-droite ».
L’habit ne fait pas le moine (ni l’intégriste musulman)
Une suite à mon dernier billet, et pas de volée de bois vert (pas de lapidation non plus, on est pas chez les sauvages, haha …) Juste une réponse à La Râleuse qui râle. Pas une leçon ni rien, juste mon avis. Et comme c’est un peu long, j’en ai fait un billet.
Chère Râleuse,
Sur le mot « comptable » :
pour moi, il n’était que l’expression de mon profond mépris pour la caste politique qui nous gouverne. Parce qu’elle ne représente plus (l’a t-elle d’ailleurs jamais fait?) l’intérêt général, mais œuvre désormais sans complexe ni même se cacher, uniquement pour ceux qui finalement la rémunèrent, c’est-à-dire pour les financiers et les spéculateurs, exactement comme le font … les comptables.
Y’aura t-il encore des poètes ?
J’en doute. C’est inutile, un poète. Pas raisonnable.1968, ça fait un bail. Hélas.
De l’échange de commentaires sur mon dernier billet à propos des neurosciences, j’ai tiré la conclusion que le célèbre « grand débat » sur un sujet fondamental n’est finalement toujours pas réglé : celui de l’inné (la biologie) et de l’acquis (la sociologie).
Moutons
J’ai lu un article très intéressant sur le site affordance.info, intitulé La politique de la loterie dans la start-up nation.
Et je vous invite vivement à le lire, même si je sais (depuis Schneidermann qui l’avait déjà dit il y a au moins dix ans sur ASI) que seulement 10 % des lecteurs LISENT LES LIENS. Bande de feignants.
Parce que ce qu’il raconte, le gars Olivier Ertzscheid (maître de conférences en sciences de l’info et de la communication, excusez du peu, des fois, on se sent tout petit), est parfaitement juste. Et en plus, il est drôle.
La république en marche dans la start-up nation c’est donc cela : des élus qui proposent un loto pour sauver le patrimoine et un crowdfunding pour financer les associations. Non. Mais. Sans. Déconner. Comme le faisait judicieusement remarquer Mandilou sur Twitter :
« Putain mais vous n’avez pas été élus au comité de fêtes de la commune !!!«
Rajoutant au passage :
« Prochaine étape : vendre des gâteaux à la sortie de l’école pour payer les profs ».
A mes camarades Danièle Obono et Houria Bouteldja
En lisant l’avalanche d’articles et de sujets de radio-télé sur le nouveau sujet à la mode « de l’écriture inclusive », censée « redonner une vraie place aux femmes », j’ai repensé à mon billet sur la suppression du mot « mademoiselle » dans les formulaires officiels (A lire ici : Mademoiselle vous dit merde ) et à celui, plus récent, sur le « harcèlement » (ici : le féminisme des politiques, y’a vraiment de quoi rire). Même ceux que j’aime s’y sont mis (et je mets dans la liste un certain nombre de femmes, évidemment).
Et ça m’agace (le mot est faible) profondément.
Oui, je suis une femme, mais je n’écrirai jamais les employés.es ou les salarié.es, parce que pour moi, c’est une évidence : quand j’écris « les salariés », je pense à tous ceux (et celles) qui bossent tous les mois pour pouvoir manger. Malgré leur différences, ils sont exactement les mêmes. Généralement payés une misère pour des boulots de merde.
¡Visca Catalunya lliure!
Les récents événements en Catalogne m’ont irrésistiblement fait penser à l’histoire de la grenouille dans l’eau froide. Vous connaissez la suite.
Et aussi à La stratégie du choc, celle qui se met peu à peu en place dans nos contrées européennes.
Au début, je n’avais pas d’idées préconçues sur l’indépendance ou pas de la Catalogne, même si j’ai eu quelques copains qui se revendiquaient calatans : justement, je pensais que c’était à eux de décider, et que ça ne me concernait pas. Je ne suis ni catalane, ni espagnole. Après tout, qui sommes-nous pour dire aux catalans ce qu’ils doivent décider ?
Mais comme tout le monde, j’ai assisté à la répression féroce des électeurs pacifiques qui tentaient juste d’aller voter…
Et puis, j’ai vu les réactions de la « communauté internationale » : Macron, Trump, Juncker, Merkel… et même celles, entre deux eaux, des liders de la gauche dite radicale, comme Iglesias ou Mélenchon… qu’on a connu avec une vision politique plus affûtée. Mais passons.
J’ai lu les articles de la presse vendue aux milliardaires dont l’unanimisme anti indépendantiste m’a paru très sujet à caution, pour ne pas dire franchement suspect.
D’aucuns prétendaient que la seule raison d’un vote indépendantiste serait la volonté de ne plus être « solidaire » des autres régions. Une explication un peu simple, voire simpliste.
Car pour la Catalogne, l’écart de PIB (avec l’Espagne) n’est que de 20 % : dans le cas d’une éventuelle indépendance, le bénéfice serait nul, l’Etat catalan devant supporter des coûts d’entretien et de gestion qui ne lui incombaient pas auparavant. Les gens n’agissent-ils qu’en fonction de leur portefeuille ? Franchement, ça m’étonnerait beaucoup.
D’autres parlaient « d’unité nationale », et de frontières prétendument intangibles (à croire que les nationalistes n’étaient finalement pas ceux qu’on croyait), ce qui est parfaitement ridicule, quand on regarde le passé : dans ce cas, il faudrait donc rendre l’Ukraine, l’Estonie, et les autres pays baltes à la Russie, et reconstituer la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie…et même pourquoi pas, recoloniser les pays d’Afrique. Par exemple.
Certains ont même osé écrire que les indépendantistes catalans seraient animés de « l’intention » de « rejouer la grande scène de la martyrologie républicaine… »
Coco, tu sais ce qu’ils te disent, les martyrs républicains ?
Alors, j’ai cherché. J’ai tenté de comprendre. Et l’histoire de la Catalogne est instructive.
Laurent Alexandre, dans l’air du temps macronesque
Dans un de mes récents billets, je vous avais donné le lien sur cet article du site prototypekblog, qui au passage, contient une multitude de textes tous plus intéressants les uns que les autres.
Dans celui-là, l’auteur parle d’un gars devenu depuis peu une véritable vedette au sein de notre monde macronisé. On va dire qu’il correspond pile-poil à la société que Macron et sa clique (les ceusses qui se tapent des pignoles sur le poster de Xavier Niel © Lordon, et ça m’avait bien fait rire) veulent voir advenir dans l’ancien pays des droits de l’homme et tout ça.
C’est Laurent Alexandre.
Il est énarque, a « fait HEC », est membre du Siècle, il est aussi chirurgien, il est aussi (fut)urologue. Accessoirement (rires) il est aussi copain d’Alain Madelin, fondateur du site Doctissimo (dont on connaît le sérieux, haha) et patron de presse. Outch. Un vrai ouineur. C’est simple, ce type ne dort jamais (ce qui pourrait expliquer sa psychologie, du reste) ou alors …
Du matériel humain bon marché
J’ai bien aimé le commentaire de l’amie Zoz sur mon billet d’hier :
ils pensent que seuls les objets concernant la vraie vie et si possible les élèves eux-mêmes retiennent leur attention plus de 5′. donc on oublie les notions abstraites, et on utilise les migrants (hein mohammed, les migrants, ça te dit quèque chose ?!), on oublie les grands textes littéraires, la poésie, on analyse les articles de journaux et les textes (?) de NTM, et de même pour les cours optionnels genre musique, arts plastiques, etc. on fait des gens des demeurés vivant au présent le nez dans le guidon, sans plus aucune notion de l’épaisseur du passé historique, épistémologique, artistique, culturel et surtout politique. le monde commence à leur naissance.
C’est tellement vrai. Mais c’est aussi terrifiant.
Combien de fois ai-je entendu cette phrase : « je ne peux pas savoir, je n’étais pas né… »
Mais on dirait que tout est fait pour que les choses restent en l’état. Quel intérêt sonnant et trébuchant y-a t-il pour une postière ou un ouvrier d’avoir lu La Princesse de Clèves ? Surtout si leur but premier est de survivre ?
Et quand on sait qu’en France, le pays de la révolution, le pays de Victor Hugo, celui de la Commune, celui des fameuses « Lumières » et du Conseil national de la Résistance, il y a aujourd’hui des millions d’illettrés.