Archive for the ‘Royaume Uni’ Category
Margaret Thatcher est morte : thank you Satan !
Margaret Thatcher est morte. Aujourd’hui, on boit le champagne, comme à la mort de Pinochet. C’était une vieille peau, responsable de la misère et de la mort de beaucoup de gens, chez les grands bretons, et ailleurs.
Réduite à l’état de légume, bavant et éructant la méchanceté et l’aigreur, elle est crevée à 87 ans. Dans son lit.
Alors, je ne vais pas pleurer, bien au contraire. Ça le fait pas, de boire un coup pour ça ? Ben si. La « dame de fer » est désormais à sa place : en enfer.
Du coup, ça m’a fait penser à Bobby Sands. Le seul qui mérite qu’on s’en souvienne. Ben ouais.
Avec Sorj Chalandon, on pense pareil. Mais lui, il a eu le prix Albert Londres pour ses reportages en Irlande du Nord, à l’époque. Et aussi pour le procès Barbie.
Une sacrée gueule, hein…
Et en plus d’être journaliste (un vrai) c’est un magnifique écrivain.
Il avait déjà écrit un bouquin, en 2008, sur ce sujet : Mon traître
(l’article est de l’ami Hubert Artus, et il donne envie, l’animal)
Alors, voilà, n’oublions pas : Bobby Sands.
Lors des funérailles de Bobby Sands, ils étaient des milliers. Pour celles de « la dame de fer » désormais rouillée, et rangée au rayon des dictateurs, gageons que seuls quelques cravatés seront présents.
Margaret Thatcher est morte. Thank you, Satan !
Mais où est passé l’esprit de 45?
Il ne s’agit pas du Conseil national de la Résistance et de Stéphane Hessel, mais du dernier film de Ken Loach, un documentaire, auquel le Guardian consacre un long article et des interviews :
1945 : l’année où l’Angleterre s’est tourné vers le socialisme, l’assurance maladie et les nationalisations.
Apprenons l’anglais avec la crise, 2ème leçon
Skivers vs Strivers : Glandeurs contre lutteurs
Les Anglais parlent à l’envers, on s’en souvient depuis la visite de Jolitorax, ils aiment donc faire rimer les mots par le début, première consonne ou première syllabe : the bullet or the ballot, fit as a fiddle, friend or foe, around the rock the ragged rascal ran… Le dernier avatar de ce procédé a bien mis en colère Zoe Williams du Guardian :
« Le mythe de l’ouvrier? » Tiens, tiens…
Un des principaux journalistes économiques du Guardian, Aditya Chakrabortty, nous offre aujourd’hui un épilogue ahurissant (dans la section Opinion).
Précision : Arthur Scargill fut le chef des syndicats des mineurs, notamment pendant la grande grève de mars 1984-mars 1985, qui déboucha sur une défaite et les lois anti-syndicats de Mme Thatcher.
Traduction :
LE NOUVEAU STYLE SCARGILL : AU-DELA DE LA NOSTALGIE
La nouvelle ligne inspirée de l’ancien chef du syndicat des mineurs nous rappelle une époque où on prenait les ouvriers au sérieux
Jusqu’à ce week-end, je croyais que les stylistes s’inspiraient des célébrités artistiques, éthérées, éternellement sveltes. Comme Jean Seberg en pull marin. C’était avant que je découvre la nouvelle ligne Arthur Scargill de chez Burton.
Lutter?
L’éditorialiste anglais Nick Cohen, lui, estime que « les Anglais ne sont plus d’humeur à lutter« , c’est le titre de son dernier article dans le Guardian. Traduction:
Pourquoi ce livre-là ?
En général, j’ai au moins une vague idée de la raison pour laquelle tel ou tel livre me passe entre les mains. Et c’est aussi divers et varié que mes raisons de lire, mes désirs et mes besoins de lectures. Le livre que je viens de terminer fait exception. Il s’agit de « La matrice » (titre original « The mint ») de Thomas Edward Lawrence, auteur peu prolixe, plus connu (pour ne pas dire célèbre) sous le nom de « Lawrence d’Arabie« .
Avec l’édition d’une correspondance épistolaire assez fournie mais plutôt confidentielle, son ouvrage majeur est une autobiographie : « Les Sept Piliers de la sagesse », très prisée dans les milieux militaires, semble-t-il.
Grève des écoliers britanniques en 1911
« Âge limite fixé à 14 ans,
Des cours moins longs,
Des vacances pour le ramassage des pommes de terre,
Pas de travail à la maison,
L’abolition de la ceinture,
Des crayons et des gommes gratuites »
ou encore
« un nombre important de garçons se regroupèrent pour demander l’abolition de la canne, une demi-journée de congé par semaine et réclamer qu’un penny soit donné tous les vendredi à chaque enfant.» Lire le reste de cette entrée »
Coup de foudre
Je croyais plonger dans la grisaille humide du Nord, mais surprise : Liverpool est en couleurs!
Jouons à éplucher un oignon
Il y a quelques jours, un drôle de titre d’article attire mon attention : « L’éléphant blanc de Londres de nouveau mis en vente ». Un « éléphant blanc », c’est un objet de grande valeur dont l’entretien est un gouffre financier, une de ces expressions exotiques que l’Empire Britannique, sur lequel le soleil ne se couchait jamais, comme chacun sait, a offertes à la langue anglaise.