LES VREGENS

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Le blanchiment des troupes coloniales

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J’ai regardé dernièrement un documentaire intitulé Le blanchiment des troupes coloniales.

Je ne connaissais pas du tout cette histoire.

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Elle commence à l’été 1940, au moment où De Gaulle cherchait à rallier des troupes pour constituer une armée, afin de devenir un partenaire crédible auprès des britanniques.

C’est Leclerc (lequel a rejoint De Gaulle à Londres dès la fin juillet 1940) qui va s’y coller, en ramener dans son giron les troupes coloniales de l’ Afrique Equatoriale Française dont la capitale, Brazzaville, va vite devenir celle de la France Libre.

Dans les débuts, et pratiquement jusqu’en 1944, les 2/3 des Forces Françaises Libres seront composées de troupes coloniales, et notamment africaines, ceux qu’on appelait les « les tirailleurs sénégalais ».

A ce moment là, même si les pères de certains d’entre eux avaient déjà participé à la boucherie de 14 et qu’ils suivirent leur exemple, la plupart furent recrutés un peu contraints et forcés. La promesse d’être nourris, habillés, et celle d’une solde qui permettrait de faire vivre leur famille, en ont décidé le plus grand nombre. Dans leur grande majorité, c’étaient des paysans, qui n’avaient même jamais vu un camion, un pistolet mitrailleur, et encore moins un char. C’est aussi à cette époque qu’ils participèrent aux « grands travaux » pour préparer la guerre, et notamment construire des routes, et récolter le caoutchouc pour équiper les armées alliées. Ce n’était pas de l’esclavage, dit l’historien canadien Eric Jennings (il n’y avait pas de « traite ») mais du travail forcé, certainement.

Construction de routes, été 1940

Il faut dire qu’au début de la guerre, les FFL étaient sous-équipées, leur seule richesse étant ces hommes venus des colonies.

La première victoire de la France libre, ce sont eux qui la remportèrent, à Koufra en Lybie. Dans les conditions qu’on imagine.

1er mars 1941 Koufra

L’année suivante, en 1942, la colonne Leclerc effectua une série de raids en direction du Fezzan (en Libye). En 1943, le Fezzan est conquis et la colonne Leclerc fait sa jonction avec la 8e armée britannique qu’elle accompagne dans la campagne de Tunisie en s’illustrant notamment à Ksar-Rhilane.

Beaucoup plus tard, en 1943, les américains entrent dans le jeu. C’est le moment ou va être officiellement créée la fameuse « Deuxième DB ».

Et là, le ton change. C’est la première étape du « blanchiment ». Car pour les américains, pas question de conserver des noirs dans une division blindée. Ils sont « inaptes à utiliser le matériel de la guerre moderne ». Ils seront certes déguisés en GI, mais resteront de simples troufions. Seuls les blancs seront admis aux plus hautes fonctions.

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Written by Gavroche

14 août 2016 at 10 h 23 min

Bienvenue à Calais

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Je sais bien que je ne devrais plus regarder la télé. Et en particulier les jités. Mais on ne se défait pas de nos vieilles habitudes.

Alors, hier, sur la trois, y’avait comme sujets, outre le froid aux z’états-unis (là-bas, c’est comme chez nous, du coup on est plein d’empathie pour les nioullorquais), les manifs à Calais. Et là, pas d’empathie. Juste « les braves gens excédés ».

24 migrants, montés sur un ferry à destination de l’eldorado angliche, ont « bloqué le port de Calais » pendant des heures. En fait, en écoutant ce qui se racontait, ce sont plutôt les robocops qui ont bloqué le port de Calais pendant des heures, pour aller récupérer manu militari les 24 migrants en question … Une déferlante de poulets pour aller récupérer 24 personnes. Pas un mot sur les conditions de vie de ces gens qui vivent là, sans eau, sans électricité, dans un des pays les plus riches du monde. Dans le pays où un ministre banquier « socialiste » balance à la gueule des chômeurs en fin de droits combien c’est dur d’être un patron.

Puis, le reportage montrait une « famille paniquée ». Laquelle a sorti les fusils.

Voir ici le reportage de la trois, diffusé à midi

J’ai trouvé une vidéo sur le ouèbe, qui n’est pas tout à fait la même que celle – soigneusement expurgée – diffusée dans le journal.

Hier soir, sur la trois, le gars en question, « paniqué », racontait sans rigoler au journaliste qui l’interrogeait, que « c’était juste pour leur faire peur », que l’arme n’était pas chargée… Un pauvre qui s’attaque à plus pauvre que lui.

Soyons rassurés, les migrants en question, et les « terroristes » No Borders qui les accompagnaient, seront jugés ce matin en comparution immédiate. L’allumé de la gâchette, lui, non. Les braves gens qui manifestaient contre les migrants non plus : ceux-là étaient bien propres sur eux. Des blancos. Manquait plus que Valls en tête de cortège.

Alors, Calais, c’est un laboratoire de l’extrémisme qui en dit long sur ce qui nous attend. Sur ce qui attend, surtout, les réfugiés. Pas seulement parce qu’on peut y trouver des frontistes pures souches et autres nationalistes allumés. Non. Calais, c’est la traduction concrète, avant l’heure, des ravages du racisme diffus qui ruisselle jusqu’au lit du prolétariat et qui fait monter la haine entre des galériens laborieux et leurs voisins besogneux.
Calais, c’est le prémisse d’un avenir assombri par des années de stratégies électoralistes basées sur l’insécurité, qui auront permis de banaliser le traitement inhumain des réfugiés. Calais, c’est l’introduction à la fronde réactionnaire qui ne demande qu’à gagner tout le pays. C’est l’avant-goût d’un pays d’extrême droite, comme chantait Mano Solo, un pays où « si t’es pas de la bonne couleur t’es transparent », un pays où « la justice porte le képi, peine de mort au coin de la rue ».

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Voilà. Et ce matin, en pensant à l’état de mon pays, je me suis souvenue du poème de Baudelaire :

Une charogne

Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d’été si doux :
Au détour d’un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D’où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s’élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l’eau courante et le vent,
Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d’un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu’elle avait lâché.

– Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
De mes amours décomposés !

Pour le reste, pour changer le monde, pour le rendre plus juste, on attendra. Le bon vouloir d’un chef, peut-être. Parce que pour la révolution, c’est pas la peine d’y compter : la Grèce est couchée, Podemos s’allie avec ses socialistes, et nous, tous unis derrière Valls et Macron, on est occupés à chasser le muslim et le migrant …

Mise à jour, 26 janvier :

Suite à l’information donnée par l’ami Partageux, j’ai effectivement trouvé QUI étaient les porteurs de fusils. Ils sont des « militants actifs » de l’association d’extrême droite « Sauvons Calais ».

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Sauf que. Ils sont en fait bien plus que ça :

Portrait du « riverain excédé »

Et bien évidemment, notre bonne vieille télé des familles n’en a pas dit un mot …

Written by Gavroche

25 janvier 2016 at 7 h 11 min

Passions tristes

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Mais d’où nos « penseurs » tirent-ils leur inspiration ?

Je vous avais parlé en son temps du Goncourt Houellebecq, qualifié de « génie de la littérature », comme Onfray (ou en ce moment Enthoven) était « philosophe ». Ou Laurent Deuche « historien »…

Ben ça y est, on remet le couvert, avec la parution de son dernier bouquin, « Soumission ». Houellebecq est partout. A la télé, même au jité de la 2 (défunt service public), à la radio, dans les journaux. La promo fonctionne à tour de bras. Même le piratage du bouquin en question est une stratégie marketing, c’est dire. Il est parmi les plus téléchargés…

Où l’on découvre qu’en 2022, la France est envahie par les barbus, mysogines, évidemment, polygames, œuf corse (et de préférence ils se choisissent des mineures, mais non ce n’est pas une caricature), c’est la fin de la mini-jupe et des décolletés ravageurs, la fin de la laïcité (rire), et tout le monde se convertit à l’islam, de gré ou de force.

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Written by Gavroche

7 janvier 2015 at 13 h 43 min

Pourquoi, finalement, la récente votation suisse est une bonne chose

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Pourquoi, finalement, je suis contente de la votation suisse

Comme vous le savez sans doute, les suisses ont « mal voté ».

Un peu comme tous les manifestants du printemps dernier en France qui étaient tous des fachos, des intégristes, etc, les Suisses sont donc réacs et racistes. Ils veulent rester entre Suisses de souche.

Selon les bien-pensants, tout au moins.

Le Nouvel Obs, par exemple, ainsi que les « socialistes » et les patrons suisses.

Le Courrier, lui, est un chouïa plus nuancé :

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Selon ce journal, si les travailleurs sont sensibles au sirènes udéistes, il rappelle quand même que le patronat suisse et les partis bourgeois ont refusé des mesures d’accompagnement dignes de ce nom aux travailleurs. Qu’il s’agisse de protection contre les licenciements, de lutte contre le dumping salarial, voire de défense des droits syndicaux élémentaires.

Et plus loin :

[…] il serait erroné de considérer le vote de dimanche comme irrationnel ou obéissant uniquement à des tendances réactionnaires. Le fait est que les Suisses ont aussi refusé une initiative anti-avortement et approuvé un développement du rail. Impossible d’accuser la seule xénophobie, même si elle a évidemment aussi pesé.

C’est aussi une Suisse qui souffre, qui peine à finir le mois et qui craint pour son avenir qui a donné un signal. Entendons-la sous peine de nous retrouver avec des projets encore plus inquiétants et facteurs de repli que cette initiative de l’UDC.

Alors évidemment, toute cela me rappelle furieusement la position du patronat français après les déclarations anti-immigration de la clique sarkozyste. Laurence Parisot déclarait dans Le Monde, en avril 2011, qu’il ne fallait pas faire de l’immigration légale liée au travail « un problème ». Selon elle, la France doit rester « un pays ouvert », et face à la montée du populisme, « le plus grand danger, ce serait de se refermer », tout en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur d’une plus grande intégration européenne.

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Dans Le Capital, Marx parlait de « l’armée industrielle de réserve ». On constate qu’aujourd’hui, le maintien d’une immigration, si possible illégale, est devenu, avec la mondialisation, une véritable question de vie ou de mort. Une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, et une arme imparable du chantage patronal sur le désormais célèbre « coût du travail ».

Bien sûr, cela m’a aussi rappelé la ratification du Traité de Lisbonne, en 2008, et à Versailles, s’il vous plaît, voilà pour le symbole. Nos représentants, droite et gauche réunies pour cette cause nationale euh… non, européenne, ont suivi comme un seul homme. Et au passage, se sont gentiment assis sur le référendum de 2005. Et sur la démocratie.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu’en France, « le peuple » est très con. Il ne sait pas ce qui est bon pour lui. Il est raciste et bas de plafond. D’ailleurs, s’il a voté non, ce n’est pas parce qu’il était opposé à cette Europe libérale que l’on a tenté de lui vendre par médias interposés, c’est seulement parce qu’en France, on n’aime toujours pas les boches …

Du coup, tiens, ça m’a aussi fait penser aux livres de Michéa. Ce gars-là est lumineux.

Dans Le Complexe d’Orphée, page 26, il écrit :

Les représentants héroïques « d’une minorité éclairée » ou « d’un parti de l’intelligence », œuvrant dans le sens de l’histoire (c’est à dire dans celui de la mondialisation) et profondément convaincus que les insupportables penchants populistes des classes inférieures – cet univers grouillant et « nauséabond » de Beaufs, de Groseille et de Bidochon – constituent le seul danger susceptible de menacer les équilibres délicats subtils de la société ouverte (et par la même occasion, les privilèges si légitimes de cette minorité éclairée.)

[…] La plupart des intellectuels de gauche en sont désormais venus à penser que « la révolution n’est pas un mouvement des masses auquel ils souhaiteraient s’associer, mais un ensemble de réformes que nous, les gens intelligents, allons imposer aux classes populaires. »

Et à propos d’identité nationale, ou de frontières :

Dans La double pensée, page 16, il écrit :

Lorsqu’un intellectuel contemporain soutient, d’ouvrage en ouvrage, que les notions de « frontières d’État », et « d’identité nationale » sont intrinsèquement fascistes, et qu’en conséquence, le peuple tibétain et le peuple palestinien devraient se voir enfin reconnues des frontières d’État précises et conformes à leur identité nationale, nous avons clairement affaire à un cas de double-pensée.

Chez nous, comme partout en Europe, les « socialistes » ont abandonné les classes populaires à leur misère.  En 2017, et certainement même avant, nul doute qu’ils se prendront une grande claque. Comme les « socialistes » et les patrons suisses.

En conclusion, on dira donc qu’en Suisse, le peuple est moins con qu’ailleurs. Ou qu’en tous cas, ses dirigeants respectent sa décision.

Le peuple est très con

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Le peuple ne sait pas penser, il n’a pas d’esprit critique. Le peuple est décidément très con.

MEU ZO BU GA

Heureusement que nous avons nos ministres, pour nous mettre dans le droit chemin. Et pour nous dire, à coups de pompes dans le cul si nécessaire (ou de tonfa dans la gueule) ce qui est bien et ce qui est mal …

On a appris récemment que le pouvoir « socialiste » était bien décidé à faire comme Naboléon : gouverner par ordonnances et par décrets, sans passer par la case Parlement, même si les députés sont aussi godillots que les précédents. Il vient de le prouver d’une manière claire et nette, et décidant à la place des juges.

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Parce que depuis quinze jours, ad nauseam, c’est Dieudonné par ci, Dieudonné par là. L’obscur histrion, dont presque tout le monde avait oublié l’existence, est soudain devenu l’homme à abattre. Il était déjà proscrit des médias aux ordres, et sans doute que les gens qui exigent sa mise au pilori n’ont jamais vraiment écouté les salades dieudonnesques.

On est bien d’accord (je le précise, parce qu’en ces temps troublés, on sait jamais, je pourrais me retrouver taxée de la suprême infamie, avec Stéphane Hessel, Edgar Morin, Siné, Daniel Mermet, Hugo Chavez, Mikis Théodorakis, Charles Enderlin, Shlomo Sand, Noam Chomsky, Michel Warshawski, Eric Hazan, Norman Finkelstein, le juge Goldstone, Gideon Levy, Daniel Barenboïm …) comme le racisme, l’antisémitisme, c’est pas bien. Mais à part quelques illuminés dans les banlieues, l’antisémitisme mondain n’existe plus guère dans la France d’aujourd’hui.  Les anciens Croix de feu et autres cagoulards sont morts depuis longtemps.

Faites une expérience simple : prenez cent électeurs bas du front (national) et demandez-leur quels « étrangers » il faut virer… Pas besoin d’être grand clerc, ils vous répondront : « Les arabes, les noirs, les Roms, les gitans » (Peut-être « les pédés », vu la bronca bien alimentée là aussi par les médias, faut bien occuper le terrain, et faire oublier aux gens que les « socialistes » ne sont pas de gauche) mais « les juifs », vous n’en trouverez pas beaucoup. Beaucoup de ceux-là et d’autres, seraient sans doute prêts à renvoyer tous ces basanés dans leur pays, mais vous n’en trouverez guère pour reconstruire des camps pour exterminer des juifs.

Faute de régler les problèmes de la France d’en bas (qui, comme moi, se fout de Dieudonné comme de sa première culotte), genre le chômage, la précarité grandissante, ce gars là est opportunément devenu « le sujet du jour », après « le mariage pour tous » au printemps dernier (70 % des français y étaient largement favorables, mais on nous a gavé pendant des mois avec les pingouins qui manifestaient contre), puis le Mali, la France à fric (pardon la Centrafrique) et maintenant ça.

Toute la meute va désormais nous apprendre « ce que doit être un spectacle », comme ce député UMP dont j’ai oublié le nom, qui déclarait hier sans rire « qu’un spectacle doit rendre heureux »… Bientôt, on aura le droit de regarder La petite maison dans la prairie, point barre. Même François Morel s’y est mis, dans sa minablissime chronique de ce matin, en racontant que Dieudonné n’était pas drôle, et qu’il était vulgaiiiiiiire. Comme si Bigard était raffiné. Comme si l’humour était mesurable à cette aune-là. Celle de l’élégance et de l’éducation… Comme s’il n’avait pas, finalement, lui, gentiment fermé sa gueule quand Porte et Guillon ont été virés. La Val-attitude, en quelque sorte.

Ainsi, les écrits et autres vannes racistes des puissants, elles, ne posent pas problème. Elles ne sont pas « vulgaires », elles émanent de la France de tout en haut, ou de ses valets… Charlie Hebdo, Val, Robert Redecker, Michel Houellebecq pourront continuer à vomir sur les musulmans, le CRIF et Finkielkraut aussi. Valls pourra continuer d’expulser les pas de souche, Sapin de faire des blagues douteuses sur les racailles, et Hollande lui-même se réjouir de voir le petit Manu revenu sain et sauf de chez les bougnoules.

En gros, la justice du peuple c’est pas la bonne, tous ces « juges rouges » spécialistes des murs des cons (sur lequel d’ailleurs figurait le même Dieudonné) sont des incapables, jugeons, ou plutôt, « décidons » à leur place. Et au pas de course, s’il-vous-plaît… Ayons une pensée émue pour tous les (cons)citoyens qui attendent depuis des années des décisions du même Conseil d’État, et qui découvrent ébahis, qu’on peut « s’arranger entre potes », tout ça en deux heures, et sans avocat …

Cette « justice d’exception » ne condamne donc pas un délit, elle est « préventive », un peu comme la guerre du même nom. Condamnons donc les gens avant qu’ils aient commis quoi que ce soit. Un Patriot Act à la française.  Ça allègera le boulot des tribunaux.

Et tout le monde trouve ça très bien, même Mélenchon s’est déclaré « déçu » de la décision du tribunal administratif de Nantes …

Comme si l’auteur de cette censure, le dénommé Manuel Valls était un parangon de vertu en ce qui concerne l’appréciation du racisme, lui qui fustigeait l’absence de whites et de blancos dans sa bonne ville d’Evry, qui voulait y fermer les magasins hallal, et qui affirme aujourd’hui sans déclencher la moindre vague, que les roms, ces voleurs et ces profiteurs, doivent être expulsés, parce que pas tout à fait comme nous, un peu des sous-hommes, quelque part, faut bien l’dire, Mame Michu. Valls (et ses sbires les préfets sarkozystes toujours en place) va donc décider du « trouble à l’ordre public ».

Mais lequel des deux, de Dieudonné ou de Valls, a le plus grand pouvoir de nuisance ? Qui trouble l’ordre public ? Mais ça fait rien, par la grâce des médias, Valls est désormais (y paraît) devenu « un homme d’État ». Il remplacera avantageusement Sarkozy lors du prochain carnaval.

Alors, dans ce qui reste de notre République, bafouée et insultée, une « classe politique » (ce mot veut tout dire) mène le jeu. Elle est composée de pignoufs de droite et « de gauche », que nous nourrissons grassement, comme les conseillers d’État (un seul pour « l’affaire Dieudonné », un certain Bernard Stirn), qui n’hésitent plus à contrer les décisions les tribunaux quand elles ne leur conviennent pas. L’indépendance de la justice, il paraît. On se croirait chez Berlusconi…

Ou comme les sénateurs, gauche et droite réunies, qui se protégeant entre eux, consacrent l’impunité totale des voyous en col blanc, comme Dassault.

Alors, Dieudonné, c’est fait. Heureusement que Desproges est mort, il aurait lui aussi été interdit, après son sketch sur les juifs. Les « terroristes » présumés, comme Julien Coupat, sont toujours poursuivis, comme les activistes écolos de Greenpeace.  Pas d’amnistie pour les syndicalistes, les ouvriers séquestreurs vont raquer, mais pas les bonnets d’âne (rouges) qui ont bousillé les portiques de l’éco-taxe. Ni les patrons voyous.

J’attends désormais, pour défendre « nos valeurs républicaines » (qui depuis quelque temps sentent un peu le rance, il faut bien le dire) qu’on interdise aussi :

– Les identitaires et autres agités du bocal, auxquels on a complaisamment tendu les micros, comme Serge Ayoub, après l’assassinat de Clément Méric

– La Ligue de Défense Juive, interdite aux USA (et même en Israël) responsable d’exactions et d’agressions physiques répétées

– Le Fhaine, qui lui, a toujours la parole, y compris sur le (défunt) service public, et qui était (et est toujours) présenté comme « la troisième voie » pendant la campagne présidentielle.

Mais attendez, c’est pas fini. Entendre tous ces salopards appeler à la censure d’internet, c’est la suite logique, et ça viendra. Depuis le temps qu’il nous disent qu’internet, c’est le diable.

Tu veux t’informer, entendre un autre son de cloche, être « anti-système » si ça te chante, ben non, ferme ta gueule, rentre dans le rang, et regarde Pujadas, ça suffira pour développer ton esprit critique…

Tout ça pour un spectacle de Dieudonné, qui avant le pataquesse de ces derniers jours, attirait royalement 500 personnes ? Et demain, quoi ? Internet ? Et après ? Le rap ? Le métal ? Les mangas ? L’art ?

Tout cela me dégoûte, un peu comme quand Le Pen est arrivé au second tour en 2002, et la sensation sinistre que quelque chose se passe.

Je ne sais pas pourquoi, en ce moment, quand je vois nos hommes politiques, quand je les entends causer dans le poste, je n’ai qu’une envie, leur balancer une quenelle à la gueule…

Sauf que la quenelle, c’est pas assez contondant…

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« Marchons, marchons ! … »

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Des films, il y en a de toutes sortes, et chacun d’eux joue son rôle, s’acquitte de son projet, plus ou moins bien. Des comédies pour faire rire, des thrillers pour faire frissonner, des mélodrames pour faire pleurer, des documentaires pour informer, de la SF pour faire rêver, des chroniques politiques pour faire réfléchir ou témoigner…etc…

Quel but, quel projet assigner au film de Nabil Ben Yadir, « La Marche », qui retrace l’initiative  de quelques jeunes des Minguettes (à Vénissieux) en 1983 ? Une « marche des beurs » à travers la France, de Marseille à Paris, du 15 octobre au 3 décembre, 17 au départ, 100 000 à l’arrivée ! Une prouesse physique, une Parole revendicative symboliquement forte et pacifiste : « POUR l’égalité, CONTRE le racisme ! »… au final, un impact plus médiatique que concrètement sociopolitique. Ce qui fit s’interroger certains à l’époque : tout ça pour si peu ? Etait-ce bien utile ?

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« Grâce et dénuement » d’Alice Ferney

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« Deux français sur trois sont contre le retour de Leonarda en France« (sondage BVA/i-télé) ; « le front républicain perd la face devant le front national« (Brignolles) ; « Les Roms harcèlent les Parisiens ! (NKM) » ; « seule une minorité [des Roms] cherche à s’intégrer » … leur « mode de vie » est en « confrontation » avec celui des populations locales. »(Manuel Valls)

***

Si, comme moi, les oreilles vous sifflent à force d’entendre le tam-tam médiatique qui désespère, ce roman d’Alice Ferney, édité chez Actes Sud en 1997, vous est vivement conseillé ! En situant son récit au cœur d’une communauté gitane, sans rien nous épargner de l’âpreté, de la dureté, de l’étrangeté parfois, de l’entêtement communautaire aussi de ces gens que l’on dit « du voyage » (même lorsqu’ils se sédentarisent par la force des choses), cette auteure, à l’écriture somptueuse et subtile, parvient à créer une espérance qui redonne foi en l’humain.

Grâce et dénuement

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Apartheid israélien

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« Officiellement », Israël , qui se revendique lui-même « État juif » … n’est pas un État raciste. Il est même selon certains « la seule démocratie du Proche-Orient ».

Une ligne de bus spécialement et exclusivement réservée aux Palestiniens vient pourtant d’être créée. Pour le gouvernement, ce n’est pas du racisme. Les Palestiniens apprécieront…

Depuis hier, les Palestiniens de Cisjordanie, dûment munis d’un permis de travail à l’intérieur de l’État d’Israël, sont entassés dans des bus spécialement créés pour «les Arabes ».

C’est le ministère des Transports israélien qui a lancé ces nouvelles lignes de bus, pour les voyages à partir du poste de contrôle Eyal, à Tel Aviv, et Kfar Saba.

Choquant ? Oui.

Mais des lignes de bus séparées existent déjà depuis quelque temps, à Jérusalem-Est, et en Cisjordanie…

En théorie, les Palestiniens qui le souhaitent ont le droit d’emprunter n’importe quel bus, mais dans la réalité, ce n’est pas le cas. Les conducteurs de ces bus déclarent que les Palestiniens qui choisissent de voyager sur les prétendues lignes « mixtes », sont gentiment invités à en descendre…

De même, même si les lignes nouvellement créées sont officiellement des lignes « normales », c’est dans les villages palestiniens de Cisjordanie que des tracts en arabe ont été distribués, invitant les Palestiniens – et eux seuls – à les utiliser…

La raison officielle de cette décision ? … les plaintes des colons devant les bus surpeuplés, qui ne coup ne marquaient plus tous les arrêts, et les tensions entre juifs et arabes, ces derniers étant censés poser « un problème de sécurité »… Ainsi que le signalement de bagarres entre juifs et arabes, et entre les Palestiniens et les conducteurs qui refusaient de les laisser monter.  Être obligés de voyager avec les araboushim, ça le fait pas.

Légalement, il n’existe aucun moyen pour empêcher les Palestiniens de monter à bord des bus « normaux »… Mais pour les chauffeurs de la société Akifim, qui exploite ces lignes, «nous ne sommes pas autorisés à refuser le service, et nous ne pouvons pas ordonner à quiconque de descendre de l’autobus, mais d’après ce qu’on nous a dit, dès la semaine prochaine, il aura des contrôles, et les Palestiniens seront invités à monter à bord de leurs propres bus »…

Un autre chauffeur a déclaré que, «conduire un autobus rempli de Palestiniens peut se révéler délicat. Cela peut être très déconcertant, et il pourraient aussi créer des problèmes. C’est effrayant. »

Un article récent du journal Haaretz confirme que, si la discrimination n’est pas « officielle », les incidents sont monnaie courante : ainsi, si les fonctionnaires de police de Cisjordanie (appelée Judée-Samarie par les Israéliens) prétendent que « rien n’a changé », que « les Palestiniens ont le droit d’emprunter n’importe quel bus », selon de nombreux témoignages, les Palestiniens continuent d’être éjectés des autobus « normaux ».

Et l’apartheid est bien réel : points de contrôle distincts, cartes d’identité avec la mention de la « race », « permis de travail », et itinéraires des bus, différents selon qu’il sont prévus pour les juifs ou pour les arabes… Ce n’est un secret pour personne, la plupart des juifs israéliens sont pour la ségrégation ethnique. Lorsque le contrôle militaire et l’occupation sont la norme, il est «naturel» que la réalité s’impose de facto dans la loi…

Written by Gavroche

5 mars 2013 at 18 h 39 min

Femme de la rue, « terrible recul de la liberté des femmes »…

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Vous n’avez pas pu y échapper, parce que tout le monde en a parlé.

Le 26 juillet dernier, la presque journaliste belge (elle est en dernière année d’école de journalisme) Sofie Peeters présentait, dans son documentaire « Femme de la rue », sa « découverte » : dès qu’elle sortait dans la rue, de gros machos pas futés lui faisaient des propositions inconvenantes, la draguaient de façon lourdingue, voire l’insultaient, surtout si elle avait eu l’idée saugrenue de se ballader en mini-jupe…

Et ça n’a pas raté : le doc a été projeté partout, sur le web, bien sûr, mais aussi à la télé, on en a parlé dans les jités, etc.

Son film aurait, paraît-il, « brisé un tabou » …

Dans ce doc, on entend une femme déclarer « qu’il y a trente ans, elle pouvait se promener tranquillement. »

Ah bon ? Que je sache, il y a trente ans, moi, je faisais gaffe aussi, et j’évitais de me ballader toute seule la nuit… Et il m’est arrivé, comme à nous toutes, de me sentir franchement pas rassurée… Bref, le tabou, ça fait longtemps qu’il dure…

Et tout le monde de geindre sur le « terrible recul des libertés des femmes ». Oubliant que pour nous, les plus grands risques d’agression se trouvent dans l’espace privé… et que c’est pépère qui nous tape le plus souvent sur la gueule… Et nous tue, aussi, parfois.

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Et dans ce doc, devinez qui sont les méchants-machos-vilains-violeurs potentiels ? Même si Sofie Peeters dit le contraire, et précise que dans le quartier où elle s’est promenée avec sa caméra cachée, la population est avant tout pauvre et ghettoïsée, le résultat, c’est qu’on lit et on entend à peu près partout que dans 95% des cas, les remarques désagréables seraient le fait de Maghrébins.

Et évidemment, nos politiques se sont emparés du sujet… condamnant « fermement » les insultes et « harcèlements de rue » subis par nous, les femmes.

Nous, les femmes, premières à être sacrifiées sur l’autel de l’austérité. Nous qui sommes plus nombreuses à aller nous faire voir chez Pôle Emploi.

Nous qui partirons à la retraite plus tard, et avec 40 % de pognon en moins que nos collègues masculins…

Nous, les femmes, dont le salaire est toujours inférieur de 20 % à celui des hommes.

Sans que cela fasse même hausser un sourcil fatigué à nos z’élus.

Eh bien oui, le brillant travail de la jeune Sofie Peters a soudainement réveillé politiques et médias endormis : on se soucie plus volontiers du sort d’une « femme blanche », égarée dans un quartier pourrave de Belgique, où règnent en maître, comme dans tous les quartiers pourraves en Europe, le chômage, le décrochage scolaire et la discrimination. Surtout quand les coupables sont des «maghrébins à 95% », à l’évidence « pas intégrés», « frustrés », et qui sait, p’têt bien des intégristes.

Quant aux femmes qui habitent ces mêmes quartiers pourraves, rien, pas un mot dans le doc de Sofie Peeters : 60 % des femmes y sont au chômage, humiliées, méprisées, discriminées pour la couleur de leur peau ou leur foulard, cherchant en vain à trouver un boulot, à mettre leurs gosses dans une bonne école, ou tout simplement à obtenir ce qu’on appelle sans rire les « droits fondamentaux ».

Et sinon, voilà le reportage de la journaliste Linda Mondry (en réponse au reportage « Femme de la rue » de Sofie Peeters)

Femme de la rue ou le reportage qu’on mérite

Written by Gavroche

8 août 2012 at 18 h 47 min

les cultures périphériques

with 5 comments

oui, je sais, on est très occupés. MAIS

mais il en faut combien de moines et de moniales qui se foutent le feu pour qu’on commence à bouger nos culs ? peu importe ce qu’on pense des théocraties, du dalaï-lama, du bouddhisme, on SAIT que l’occupation et la sinisation du tibet sont absolument terrifiantes, que c’est un rouleau compresseur sur une culture à la fois périphérique, fragile, archaïque et douce, que c’est INJUSTE, que c’est le même rouleau compresseur du capitalisme le plus effrené sur TOUTES les cultures périphériques, fragiles, archaïques (bien que pas toujours douces) et que ça doit s’arrêter. STOP à l’occupation chinoise au tibet, STOP à la torture, STOP à la destruction d’une culture, d’une civilisation, d’une religion, d’une manière d’être et de vivre. si on défend les loups dans le mercantour, les bébés phoques, et même si on s’en fout, ça, ça doit s’arrêter. soutenez le tibet, parce qu’un jour (mais même si ce n’était pas le cas, d’ailleurs) NOUS serons une culture périphérique, fragile, archaïque (bien que pas toujours douce). c’est notre peau que nous défendons, en défendant les tibétains. et en tout cas c’est notre honneur que nous défendons en protestant contre ce qui est en train de se passer au tibet.

http://www.freetibet.org/

un mec s’immole en tunisie, une révolution éclate, 30 moines et moniales s’immolent en 2 mois. .. pas assez ? merde, c’est pas parce qu’ils sont moines qu’ils ne sentent rien et sont contents. les chinois cognent contre ces gens désarmés et écrasés de toutes les manières possibles, physiquement, économiquement, psychiquement, ils y mettent leurs déchets et leur pillent leurs terres, et on fait rien, on dit rien, méluche a l’air de manger du caca quand il parle du dalaï-lama, et on attend que ça passe…

à lire une série de polars qui se passent au tibet, ce sont en plus de bons polars, et peu importe que le mec soit américain, il pourrait même être de la cia, ce qu’il raconte, même si le quart est vrai, est tout simplement tragique :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eliot_Pattison

 

PS : je recopie ma 2ème phrase : peu importe ce qu’on pense des théocraties, du dalaï-lama, du bouddhisme, on SAIT que l’occupation et la sinisation du tibet sont absolument terrifiantes. et là on/je parle d’occupation territoriale, d’un état souverain envahissant un autre état souverain, de l’irak envahissant le koweit, de l’allemagne envahissant la pologne, de rome envahissant la grèce. exemples parmi d’autres. pas de l’exploitation et la destruction de l’homme par l’homme via des gros dollars. qui est tout aussi mais pas plus pernicieuse. mais on ne fait pas un concours d’atrocités, il me semble, ou si ? je parle de la grèce, on me parle de la france, je parle du tibet, on me parle du nigéria… stop.

le dalaï-lama est le chef religieux, mais également le chef politique des tibétains donc le chef du gouvernement en exil. de plus, à la suite des réformes annoncées par le dalaï-lama la même année, le 20 août 2001, samdhong rinpoché a été élu (puis réélu en 2006) premier ministre du gouvernement tibétain en exil, élu au suffrage direct par les tibétains exilés. puis lobsang sangay a été élu premier ministre le 27 avril 2011, toujours du gouvernement tibétain en exil. si le dalaî-lama n’est pas élu, mais désigné, comme chef du gouvernement 1) la situation est actuellement la même en grèce, en italie 2) les autres membres du gouvernement sont par contre élus.

c’est une théocratie, mon âme d’athée a des spasmes, mais ça n’empêche : certains processus démocratiques sont en cours même chez les tibétains, et même plus qu’en chine, et, que je sache, les tibétains ne pratiquent pas la torture, l’emprisonnement des opposants, la peine de mort à large échelle (avec balle de pistolet remboursée par les familles des condamnés), la destruction et la pollution de l’environnement, l’exploitation et le pillage à très large échelle des ressources en eau, minérales, en terre, en terres rares, l’utilisation éhontée et débridée de la force pour juguler les résistances, et la croissance économique au prix de la vie humaine comme les chinois le font, non seulement au tibet mais dans le monde entier, afrique comprise.

alors, perso, entre une culture périphérique qui n’a jamais fait de mal à personne, et qui essaie de faire le bien de l’humanité, eh oui (même si on ricane, c’est ce qu’ils cherchent à faire),  et une grosse culture tout à fait dominante politiquement (cf le veto pour la syrie), économiquement, démographiquement (ajouter le nucléaire, l’armée, etc. etc. etc.), en plus hégémonique, qui terrifie ses voisins et expansionniste (tibet…), ben il y a pas photo. et je comprends pas qu’on fasse la fine bouche et qu’on hésite ne serait-ce qu’une seconde.