LES VREGENS

Onfray mieux de fermer sa gueule…

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Trop drôle, Onfray le rebelle, Onfray le libertaire, vient de sortir un nouvel opus…  Sur Albert Camus. Pauvre Albert…

Célébré partout, l’Onfray, et même en une du Point, journal anarchiste, comme chacun sait… Les bobos parisiens en frémissent d’aise, ces dames lorgnent d’un œil pâmé le torse viril de leur héros, savamment dévoilé par une chemise ouverte, malgré les frimas… Comme quoi, Béhachelle n’est pas le seul.

Ça vous fait envie, hein ? Non ? Moi non plus...

Alors, dans son indigeste ouvrage, censé vanter les mérites de Camus (pauvre Albert) Onfray tape évidemment sur Sartre. Normal. Et pas vraiment de manière très élégante, à croire que ce qui l’intéresse, notre « philosophe », ce n’est pas de réfléchir, mais de polémiquer, ce n’est pas d’analyser, mais de se faire mousser :
« Si, d’une certaine manière, écrit l’Onfray, le XXe siècle fut bien celui de Sartre, c’est que l’auteur de La Nausée avait décidé qu’il en serait ainsi et qu’il ne s’est rien interdit pour parvenir à ses fins. Dans sa stratégie pour conquérir le pouvoir intellectuel en France et assurer sa domination, il ne recula devant rien. La fortune libéra Sartre de concurrences qui auraient été terribles : Nizan lui simplifia la vie en mourant au combat à Dunkerque en 1940, Politzer fit de même en résistant dès 1940 et en succombant sous les balles nazies au mont Valérien en 1942. Camus eut finalement le bon goût de disparaître dans un accident de voiture en 1960 et Merleau-Ponty de succomber à un infarctus l’année suivante. »
Dans quelques années, on aura probablement oublié ce texte impérissable, mais pas celui de Sartre lui-même, parlant de Camus :
« Il représentait, en ce siècle, et contre l’histoire, l’héritier actuel de cette longue lignée de moralistes dont les œuvres constituent peut-être ce qu’il y a de plus original dans les lettres françaises. Son humanisme têtu, étroit et pur, austère et sensuel, livrait un combat douteux contre les événements massifs et difformes de ce temps. Mais, inversement, par l’opiniâtreté de ses refus, il réaffirmait, au cœur de notre époque, contre les machiavéliens, contre le veau d’or du réalisme, l’existence du fait moral. »

Moi, ça me fait rire, tout ce pataquesse autour de l’Onfray qui parle de Camus (parce que finalement, ce n’est que ça) parce que Camus lui-même, apprécierait-t-il vraiment d’être célébré par un si triste sire ? Il faut dire qu’il ne peut pas se défendre, ce qui facilite les choses aux récupérateurs de tout poil. Genre Sarkozy qui voulait transférer ses cendres au Panthéon, ce que sa famille a refusé… En revanche, Sartre, lui, doit se réjouir d’être descendu par un  « philosophe » comme Michel Onfray. Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es…

Finalement, dans la France sarkozyste, les « intellectuels » (toujours les mêmes depuis vingt ans) sont bien représentatifs de l’ambiance générale. Ce que l’universitaire britannique Perry Anderson appelle « La pensée tiède ». Oh, ils ne sont pas très nombreux à la véhiculer, cette « pensée », cette « contribution fondamentale au rayonnement de la France » (rire)  : BHL, Finkie, Gallo, Glucksman, Minc, Bruckner, Ferry, Sollers … et Michel Onfray, gentille caution « de gauche » de ce bel aréopage de têtes pensantes, toutes béates d’admiration devant le charisme du mètre et talons… A noter que peu de femmes font partie du cénacle, un hasard sans doute … A part les deux « féministes » chouchous des médias, j’ai nommé Elisabeth Badinter et sœur Caroline Fourest…

Mais qu’est ce qu’Onfray sans lui, hein ? Onfray, le philosophe épris de subversion … Le rebelle de salon …  Anarchiste qui vit « loin des bombes », ne supporte plus le « clergé anarchiste », affirme ses préférences pour « un capitalisme libertaire ». La preuve, il écrit dans tous les journaux anarchistes, Libé, le Nouvel Obs…
Bon, on est désormais habitués à ses « passions éphémères », au lascar … Ainsi, en janvier 2007, il « s’engage », toutes voiles dehors et cheveux z’au vent, derrière José Bové (tout en rappelant – quand même – les possibilités infinies qu’offrent les manipulations génétiques, on sait jamais). Et paf, en avril, vlatipa qu’il oblique, et soutient Besancenot. Et repaf, à l’arrivée, il prétend qu’« un vote de conviction est désormais impossible »  …. (c’est beau comme du Philippe Val) et qu’« on peut voter blanc ou Ségolène Royal ». C’est sûrement ce qu’il appelle, dans Lire d’octobre 2007, « des preuves concrètes d’anarchisme ».

Cette caricature de l'Onfray fut jugée "immonde", et donc censurée, par une "libertaire" qui a pondu un récent billet sur Onfray dans Médiapart...

Mais non, z’avez rien compris, ce n’est pas qu’il ne sait pas ce qu’il veut. Onfray est un poète, un nomade de l’opinion, un subversif, puisqu’on vous le dit. Il crache sur les médias, mais qui c’est qui racontait sa vie – passionnante, il faut bien le dire – dans un autre journal anarchiste, j’ai nommé le Figaro, le 28 octobre 2006 ?
Il s’y répandait avec empressement, on y apprenait l’adresse de ses restos préférés, ses préférences en matière de parfum, on découvrait les hotels ou il descendait, etc. On découvrait qu’il avait longtemps écrit en écoutant de la musique, mais que désormais, « il ne travaille plus que dans le silence« . « Tous les étés, je porte la djellaba, bois de l’eau plate et mange des salades. Je perds cinq à dix kilos. »  Et de préciser : « Je n’ai pas d’humeur, j’ignore la dépression, les exaltations.  »
Quand je vous disais que c’était un rebelle…
Alors, tous ces distingués intellectuels ? Onfray en tête ? Ils font quoi ? Ben, ils passent à la radio et à la télévision…. En boucle. Les médias ne reconnaissant comme « intellectuels » que ceux qui consacrent leur vie aux médias.  Avec attaché de presse, et tout le toutim. Les autres, les obscurs, les sans grade, n’existent pas. On si peu. Bref, on est là entre gens de bonne compagnie.
Comme dans l’émission récente de Ruquier.
Onfray-tout-pour-passer-à-la-télé… Un certain Jean Bothorel, auteur d’un petit livre aussi réjouissant que roboratif intitulé « Chers imposteurs », écrivait :

« Michel Onfray est à la philosophie ce que Monoprix est au luxe »  et que « cet homme qui crachait, vomissait à plaisir sur les institutions et les gens qui s’y trouvaient logés, rêvait en réalité de médailles, de reconnaissance, de hochets. Il lui arrivait même de rêver de l’Académie française, comme il nous le confia un jour d’égarement. Nous avions cru qu’il plaisantait. Nenni. »

Bref, un best-off de la cuistrerie et des boursouflures du monsieur… qui n’hésite pas à se comparer à Nietszche, et maintenant donc, à Camus…


Je me rappelle l’article qu’il avait pondu dans Siné Hebdo, le 19 novembre 2008, à propos des « rigolos »,  « crétins », « adolescents attardés » de Tarnac. Certes, il avait battu sa coulpe ensuite, quelques jours plus tard, où il écrivait dans Libé : « La présomption d’innocence fonctionnait, certes, mais la présentation des faits par les médias, relayant à chaud, faute de mieux (vous apprécierez le « faute de mieux »), la version policière, ne semblait faire aucun doute. »

Pas sa faute, donc, s’il écrit des conneries, mais celle des médias qui font rien que raconter des mensonges et relayer « la parole sacrée » du pouvoir … Étonnant, non ?

Finalement, on s’est aperçu par la suite (assez rapidement, du reste) que les « rigolos », les « crétins » et autres « adolescents attardés » n’étaient pas forcément des villageois corréziens qui n’avaient pas de téléphone portable, mais plutôt les bons vieux journalistes des salles de rédac parisiennes …

Pourtant, le philosophe italien Giorgio Agamben écrivait quant à lui, à la même date, c’est-à-dire le 19 novembre, également dans Libé  : « La seule conclusion possible de cette ténébreuse affaire est que ceux qui s’engagent activement aujourd’hui contre la façon (discutable au demeurant) dont on gère les problèmes sociaux et économiques sont considérés ipso facto comme des terroristes en puissance,quand bien même aucun acte ne justifierait cette accusation. Il faut avoir le courage de dire avec clarté qu’aujourd’hui, dans de nombreux pays européens (en particulier en France et en Italie), on a introduit des lois et des mesures de police qu’on aurait autrefois jugées barbares et antidémocratiques et qui n’ont rien à envier à celles qui étaient en vigueur en Italie pendant le fascisme. »

Pas tout à fait la même « philosophie »…

Bon, par la suite, on a aussi découvert que finalement, ce n’était pas Onfray qui avait écrit dans Siné Hebdo ce jour-là. Il s’agissait en fait d’un sabotage, sournoisement ourdi par l’immonde Philippe V.

Alors, pour excuser ce pôvre Onfray, il faut dire qu’il est prolifique, il écrit beaucoup, du coup, il n’a peut-être pas le temps de se relire… Sur son site, on trouve sa bibliographie, et pas moins de quarante-trois ouvrages, dont dix publiés en 2007 et 2008 … De la philosophie vite pensée, vite écrite. Oh, ce n’est pas le petit épicier de quartier, l’Onfray, c’est carrément le patron du supermarché de la « philosophie »… Bon, honnêtement, je ne sais pas si les gens le lisent, en tous cas, ça fait causer dans les chaumières…
Bon, c’est vrai, les titres de ses bouquins sont franchement … non, rien : L’art de jouir, La sculpture de soi, La sagesse tragique, La puissance d’exister, Politique du rebelle, Traité de résistance et d’insoumission, À côté du désir d’éternité, Fragments d’Égypte ou encore Pour une érotique solaire … Plus les quatre tomes de son Journal hédoniste modestement intitulés Le désir d’être un volcan, Les vertus de la foudre, L’Archipel des comètes et La lueur des orages désirés
Outch. Quel programme…!
Pauvre Onfray… C’est vrai, quoi, les gens sont méchants. Ainsi, il y a quelque temps, j’avais lu une proposition de loi pour l’interdiction de Michel Onfray dans l’ensemble de l’espace public … Par des gens issus d’une officine (ça fait bien, ce mot) appelée Société Pour l’Interdiction des Nuisances Onfresques Zet Anarchoracistes, ou Spinoza…
Vraiment facile, l’humour, hein ? Bon, moi ça m’a fait franchement rigoler, mais j’ai un esprit particulièrement mal tourné…
Et franchement, je dois être pas finie, parce que se revendiquer de la « gauche radicale » tout en tapant dessus, je trouve que c’est pour le moins un paradoxe…
Et à part à la télé, ou à la radio, ou même à l’Elysée, avec le petit Nicolas, que l’Onfray qualifie (carrément) de libertaire… Si, si, Sarkozy est un « libertaire » (sauce Onfray) et dans les salons, je ne le sens pas franchement comme un pue-la-sueur, le Michou.
D’ailleurs, personne n’a jamais vu l’Onfray militer nulle part, sauf pour sa gueule, à la télé… Une manif, une distribution de tracts ? Jamais. Un soutien à des grévistes quelconques ? Ce qui ne l’empêche pas d’étaler sa science (souvenez vous du proverbe : moins on en a … ) ce qui ne l’empêche pas d’expliquer doctement à Philippe Poutou comment c’est qu’il faut faire…
Et je termine. Par une citation de Claude Guillon  :
Onfray, petit bonhomme ! Pourquoi ne pas te contenter de déblatérer sur Sade ou les Enragés ? Tu dis des sottises, bien sûr, mais tout le monde s’en tamponne. « Le libertaire que tu tentes d’être » ! Mais résiste à la tentation, mon gars ! On ne t’a rien demandé, t’es pas doué, tu te mêles de choses auxquelles tu ne comprends rien en nuisant à des gens qui pourraient t’en vouloir. C’est pourtant simple : la prochaine fois que tu sens le « libertaire » en toi qui veut s’exprimer, ferme-la !

Du grain à moudre :
Sur le Diplo

Ce qu’en pense Alain Gresh

Un article de CQFD.

Un article d’Alternatives Libertaires

10 Réponses

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  1. Bon, énervons Gavroche 😉

    Onfray, je n’en pense rien, bien au contraire. Mais j’apprécie qu’il se joigne à la réhabilitation Camus, ce « philosophe pour classe terminale » (comme disait dédaigneusement un devenu inconnu). Inconnu qui, en voulant rabaisser Camus, s’a grave gouré : la philo en terminale (et certains enseignants ont voulu avec succès en faire dès la sixième voire avant*), c’est l’ouverture au monde de la pensée, donc au monde. Donc, merci Albert.

    Onfray rappelle cruellement les quatre années peinardes de Popol pendant que Camus résistait. Facile, mais vrai. N’ayant pas lu son livre, j’ignore s’il a aussi moqué la cour « existentialiste » qui se pâmait devant le Maître dans des caves enfumées et avinées. Je ne sache pas que Camus ait eu ce genre de cour.

    * Je renvoie à mon expérience de découverte avec des enfants en centre aéré.

    PS Les enfants de Camus ont eu les cojones de s’opposer à la nécrophagie opportuniste de Foutriquet, qui a autant de rapport avec leur père qu’une pissotière avec la Sainte Chapelle.

    PS1 Rajoutons une couche sur l’énervement : je partage les analyses de Fourest en matière d’anti-intégrisme.

    athalouk

    21 janvier 2012 at 13 h 15 min

  2. Le problème, c’est que mon article ne parle pas de Camus, mais (un peu) de la vision onfresque du même, ce qui n’est pas tout à fait la même chose… Onfray, qui a « autant de rapport avec Camus (et avec la philosophie) qu’une pissotière avec la Sainte-Chapelle »…

    Quant à sœur Caroline, condoléances, Athalouk… ;-))

    Gavroche

    21 janvier 2012 at 14 h 17 min

  3. Perso, j’ai dû lire un ou deux articles d’Onfray… jamais un de ses bouquins… Donc je vais en parler en méconnaissance de cause…
    Mais n’empêche que je ne lui pardonnerai jamais l’attitude débile qu’il a eue alors qu’il était invité chez Ruquier, en même temps que Poutou et qu’il a expliqué à l’ouvrier (en s’exprimant comme les racistes s’adressent à un immigré qui parle souvent mieux le français qu’eux) Poutou comment il fallait penser et se comporter sur un plateau télé !
    Il s’est gravement ridiculisé et là j’ai entr’aperçu un ego de philosophe surbouffi. Donc c’est rédhibitoire. Jugement hâtif certainement mais bon, pour une fois que j’ose juger, je le fais sans aucune pudeur ni aucun complexe.

    clomani

    21 janvier 2012 at 15 h 52 min

  4. J’ai en rayon :

    – l’anti-manuel de philo … Onfray avait exigé des royalties pour l’utilisation du mot « anti-manuel »…
    – le traité d’athéologie
    – son bouquin sur Eichmann
    – la « puissance d’exister » (rire)
    plus un ou deux autres. J’avais même acheté à l’époque des cédés de ses conférences… J’en ai écouté une ou deux… Chiant.

    Au fait, je brade tout ça, pas cher, et j’offre même en prime le « frère Tariq » de Mâme Fourest…
    Si kekun est intéressé… Athalouk ? :-))

    Gavroche

    21 janvier 2012 at 16 h 08 min

  5. Lorsque je parcours la biographie de Michel Onfray et que je mets en face le statut social et l’image médiatique dont il jouit désormais depuis une dizaine d’années, deux hypothèses me viennent à l’esprit :

    1- ce fils d’origine modeste a accumulé les frustrations (parents pauvres, quasi abandon en orphelinat, déception professionnelle) ; pour devenir ce qu’il est devenu il faut carburer à l’énergie revancharde, nourrir sans relâche son ego du désir d’être brillant, de faire jeu égal avec l’élite, de montrer sa différence… En un mot, pour arriver, il faut être farouchement arriviste quand on part de rien ou presque. Onfray peut bien se réclamer du cynisme philosophique, de l’athéisme spirituel et d’un anarchisme libertaire politique, cet habile habillage intellectuel et culturel n’est qu’une façon comme une autre d’arriver à ses fins : oublier d’où l’on vient et en mettre plein la vue au plus grand nombre possible. Ce qui est relativement facile quand seule une infime minorité a lu les nombreux ouvrages que l’on a écrit, ainsi que les auteurs souvent difficiles que l’on critique ou encense à longueur de pages.

    2- la deuxième hypothèse est plus simple et contenue dans la première, d’une certaine façon. L’éducation nationale ayant déçu ce prof de philo motivé, Michel Onfray, en créant son université populaire tout en faisant un lobbying culturel assidu auprès des médias, a trouvé un mode compensatoire à cet échec professionnel, qui représente peut-être pour lui une blessure narcissique persistante. Quoi de mieux si l’on veut avoir le statut d’universitaire que de créer sa propre université ? Pas con !

    Quant à la posture anarcho-libertaire, il faut dire qu’elle est bien commode : elle permet de justifier tout changement d’analyse ou d’opinion. Ni dieu ni maître… à penser… si ce n’est « Moi ».
    Tout ceci est aussi paradoxal qu’agaçant, pour ne pas dire futile. C’est en tout cas de moins en moins convaincant au point qu’avec le temps, je me dis « faut-il vraiment perdre son temps avec « ça » ? » même s’il s’agit simplement d’en rire.

    😦

    julesansjim

    21 janvier 2012 at 16 h 54 min

    • Ce qui me paraît important, ou au moins intéressant, c’est de dénoncer la posture de gens qui se prétendent à gauche, et qui véhiculent les mêmes idées que la droite. Ils me paraissent plus dangereux, parce qu’ils avancent masqués. Avec toutes sortes d’explications (ou d’excuses ?), comme celles que tu évoques.

      Je t’accorde que dans le cas d’Onfray, c’est de moins en moins le cas, au moins pour ceux qui ont les yeux ouverts…

      Gavroche

      21 janvier 2012 at 17 h 28 min

      • Dire que des « intellectuels » comme Onfray véhiculent les mêmes idées que la droite me paraît un tantinet excessif et assez réducteur. Il suffit de comparer les discours d’un Guy Sorman ou d’un Luc Ferry avec ceux d’Onfray pour entendre une sacrée différence tout de même. D’ailleurs Onfray ne se limite pas à parler politique ou idéologie, loin de là. C’est même ce qui devient agaçant avec ces messieurs « tout en un » ils s’expriment sur tout et rien : la cuisine, les vins, le sexe, la philo, la politique, l’actualité sociale, le sport etc…
        Pour moi, le problème c’est surtout qu’ils occupent le terrain, on ne voit plus qu’eux, on n’entend plus qu’eux, bref, ils en empêchent d’autres de s’exprimer, appauvrissant le débat public en le polarisant autour de leurs petites personnes.

        Sinon, je n’ai pas l’impression que mes « explications » peuvent lui servir « d’excuses » quand je dis notamment : « pour arriver, il faut être farouchement arriviste quand on part de rien ou presque.  » ou encore : « Onfray peut bien se réclamer du cynisme philosophique, de l’athéisme spirituel et d’un anarchisme libertaire politique, cet habile habillage intellectuel et culturel n’est qu’une façon comme une autre d’arriver à ses fins : oublier d’où l’on vient et en mettre plein la vue au plus grand nombre possible. »

        (pardon de m’auto-citer mais onfray c’qu’on peut avec c’qu’on a !)

        🙂

        julesansjim

        21 janvier 2012 at 18 h 48 min

  6. RECU UN E-MAIL DE MONA, QUE JE REPRODUIS ICI :

    Suis-je maladroite au point de ne plus savoir me connecter afin de commenter un article des VREGENS que je reçois toujours sur mon adresse courriel ? Ou bien ?

    Je me rabats donc sur les adresses courriel que j’ai dans ma liste personnelle .
    Donc je vais t’écrire ici ma réaction à tes crachats sur Michel ONFRAY :
     » Mode ironique , synthèse :

    Onfray devrait avoir honte de ne pas être resté dans son milieu d’origine ,
    honte de ne pas laisser sa place à ceux qui voudraient bien avoir osé autant que lui , mais sans se mettre les mains dans le cambouis ,
    et surtout , surtout !!! , d’avoir osé mettre ses paroles en actes .
    Son abondance de livres écrits peut être mise en parallèle avec le nombre de chroniques pleines de hargne et de frustration à son sujet . « 

    Itou pour Caroline FOUREST

    Je lui ai répondu ceci :

    Bonjour Mona,

    Tu es toujours enregistrée sur le blog. Avec ton adresse mail de la poste. Ton pseudo est monasourire, mais tu es la seule à connaître ton mot de passe.
    Peut-être as-tu oublié celui-ci ? Ou es-tu effectivement maladroite ?
    Car non, je ne t’ai ni censurée, ni virée.
    Ce n’est pas grave, je vais mettre ton commentaire en ligne, juste après mes « crachats hargneux et frustrés ».
    Bonne journée,

    Gavroche

    Gavroche

    22 janvier 2012 at 12 h 37 min

  7. Tout doux Monalizaklaxon !

    🙂

    Gavroche a la dent dure avec Onfray, Fourest et consorts, c’est vrai. C’est son style et son tempérament qui veut ça. Mais je trouve ça salutaire et utile de secouer l’arbre de temps en temps. Personnellement j’ai longtemps été attentif et admiratif aux propos de Michel Onfray, ainsi qu’à sa démarche que je trouvais pédagogique. Mais depuis quelques temps, il verse dans l’excès (et tu sais bien que l’excès n’est pas l’ami du philosophe) ; sa lecture critique de l’œuvre freudienne a été pour moi la goutte de trop. Qu’il récidive avec Sartre et Camus ça commence à ressembler à une posture pour exister coûte que coûte. Enfin, qu’il s’associe avec des amuseurs tel que Ruquier pour faire la leçon à un militant politique aussi sincère et si peu armé pour se défendre (tu as reconnu Poutou ?) c’est vraiment à vomir. Onfray n’a pas à avoir honte de ses origines modestes, il peut avoir honte de sembler les oublier parfois.

    ***********************************
    Quant à Caroline Fourest, je ne connais pas le contentieux qui existe entre Gavroche et elle. Je pressens quelques trucs mais elle est la mieux placée pour nous en dire plus, si elle le souhaite.

    julesansjim

    22 janvier 2012 at 14 h 18 min

  8. bon, évidemment, dit comme ça !!! 😉 😉 😉
    mais je le répète ici comme ailleurs : j’ai connaissance d’UN truc de lui que je trouve pertinent (contrairement à zule, moi j’aime bien ses confs sur la gauche freudienne), je connaissais même pas sa gueule avant cet article (ah j’adore l’immonde caricature !!), j’ai pas la téloche. et de toute façon, et là c’est une position en bloc, avec tous les pré-jugés qu’on veut, et en toute subjectivité : pour moi la philo en france est inexistante. je parle bien de la philo, et pas de l’histoire (de la philo par exemple), pas de l’ethnologie, de la sociologie, etc. mais j’ai été élevée philosophiquement au sein anglo-saxon, et j’en ai jamais décroché les dents !
    à part ça, tu écris avec tant de panache, j’en suis jalouse !

    zozefine

    16 décembre 2013 at 11 h 55 min


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