LES VREGENS

Archive for the ‘élections’ Category

Et maintenant ?

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En 68, le slogan, c’était ça :

En 2017, c’est plutôt ça :

Parce que voilà, le bon peuple est allé jouer le rôle pour lequel il était programmé : élire celui qu’on lui avait désigné comme le sauveur, face à la menace « fasciste ». Le désormais célèbre et toujours d’actualité « votutile ». La fonction « barrage » a été activée, et elle a parfaitement fonctionné.

Comme le dit si bien un de mes amis, plutôt que le fascisme camembert-saucisson-pinard, on a « choisi », le fascisme caviar-champagne, et je rajouterais CAC40.

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Written by Gavroche

8 Mai 2017 at 18 h 01 min

Les vraies statistiques du premier tour

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Adresse aux partisans du barrage…

Les suffrages exprimés

En 2012

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Written by Gavroche

7 Mai 2017 at 9 h 51 min

Ne pas voter est un acte politique

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Participer au carnaval électoral ?

Plus jamais.

Pourquoi ?

Parce que jusqu’en 2012, j’y ai cru, même si j’avais des doutes.

Jusqu’à ce que « mon candidat » appelle à voter pour Hollande « comme si c’était pour lui », alors qu’ancien socialiste lui-même, il était quand même bien placé pour savoir quelle ganache c’était. Il s’est même proposé ensuite pour être le premier ministre de ce gouvernement socialiste-comme-je-suis-bonne-sœur.

Jusqu’à ce que « mon candidat » tienne des propos que je ne partageais pas, sur les jeunes de banlieue qualifiés de bouffons, sur les musulmans et les musulmanes qui « faisaient de la provoc » sur les plages, sur la police « républicaine » (qui vote FN à au moins 50 %, mais passons), sur les migrants qu’on devrait aider à rester chez eux, etc.

Jusqu’à ce que les « insoumis » soient tellement soumis qu’ils ne mettent plus en doute la sainte parole (avant, on appelait ça « la ligne » du parti) et dégueulent sur ceux qui se permettent de le faire, même un peu. Ce qui laisse augurer des lendemains qui chantent pour leurs contradicteurs si jamais ils arrivaient au pouvoir. C’est simple, ils me font parfois penser aux fillonistes purs et durs (et aveugles).

Alors, c’est vrai, je lui en veux, à « mon candidat ». Et je m’en veux d’y avoir cru. Et tant pis pour ceux qui y croient encore.

Parce que pour moi, tout ça est finalement assez simple.

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Written by Gavroche

12 avril 2017 at 16 h 55 min

Esclave, choisis ton maître !

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Encore trois mois à tenir avant de savoir quel pignouf sera censé nous « représenter ».

Après quelques mois de « suspense », là-bas aux States, ils ont élu le gars emperruqué Trump qui va mener le monde. Du coup, on se doute, non, on sait que chez nous aussi, c’est possible : oui, on peut élire un guignol !

Alors, on nous dit que nous, nous avons davantage « le choix ». Ouais. Entre la peste et le chikungunya.

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Written by Gavroche

1 mars 2017 at 11 h 58 min

Publié dans Actualité en France, élections

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DOSSIER TAIPED – ETAD – GSPP – FEK / I

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Pour des raisons purement informatique et facebookienne, je suis obligée de passer par ce blog pour faire un dossier GSPP/FEK/ETAD-TAIPED. Désolée pour le dérangement. Celui des lecteurs du blog et celui des membres du goupe FB dédié à la pétition (https://www.facebook.com/groups/722039637925610/).

De ce côté-ci de l’UE, les choses bougent. De nouveaux partis émergent des restes fumants de Syriza, des comités anti-memorandum se forment, il y a des manifs, et on ne risque pas de se tromper en présageant une rentrée torride. Et puis, côté pétition, le renfort inespéré de Maria Ts., à la fois helléno-francophone, chien de chasse et lanceuse d’alerte, et qui m’en a appris de bien belles en quelques conversations et quelques mails, m’a plongée à la fois dans l’usine à gaz des biens publics mis en vente par le TAIPED, mais aussi dans la plus extrême perplexité et l’envie de creuser la question, pour que notre pétition soit extrêmement bien ciblée. Lire le reste de cette entrée »

« Deux jours, une nuit » : Marion et « les frères »

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J’ai beaucoup aimé le dernier film des Dardenne « Deux jours, une nuit ». J’ai trouvé le couple formé par Sandra/Marion Cotillard et Manu/Fabrizio Rongione absolument formidable, si humainement exemplaires et émouvants l’un et l’autre. Pourtant, je n’avais pas envie d’en faire un billet… Je me disais qu’après tout ni la réputation des frères Dardenne, ni la renommée désormais internationale de Marion Cotillard n’avaient besoin de mon modeste soutien ou de publicité promotionnelle.

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Et puis… il y a eu ces 25% d’électeurs qui ont choisi le front national pour ne pas les représenter, tout en les « représentant » (cherchez l’erreur !), au parlement européen. Il y a eu en même temps tous ceux, beaucoup trop, qui ont choisi le parti de s’abstenir, et parmi eux, des amis que j’aime et respecte… Lire le reste de cette entrée »

Written by Juléjim

4 juin 2014 at 15 h 54 min

Paroles, paroles

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Le réalisme, c’est le bon sens des salauds.
Georges Bernanos

Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu’une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu’à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu’aucun autre vouloir d’être conforme à la justice.
Simone Weil

 

Curieusement, dans notre monde, malgré le sentiment d’injustice voire la colère de la majorité des gens, malgré la surabondance d’infos, même dans les médias dominants, sur les méfaits du capitalisme mondialisé, sur la corruption généralisée de nos gouvernants,  malgré la révélation des « affaires », rien ni personne ne bouge.

Vous me direz, à la différence des états totalitaires, où on a juste le droit de la fermer, nous au moins, dans nos démocraties libérales, on a le droit de râler, de critiquer, d’exprimer notre ras-le-bol, de manifester, et d’ailleurs on ne s’en prive pas.

On a le droit d’exprimer notre désaccord, à condition qu’il soit « citoyen ».

Et si on le fait, c’est garanti sur facture, même dans les médias dominants, on va parler ad nauseam de notre « grogne », qui sera exhibée et largement commentée par les chiens de garde du pouvoir.

Il faut dire que chez nous, la « liberté d’expression » est sacrée, même celle des militants du FN et même celle des racistes de tout poil, y compris parmi les élus, y compris ceux « de gauche ». Et de ressortir la phrase de Voltaire que tout le monde connaît.

Et ne vous avisez pas de penser ne serait-ce qu’un instant à la limiter, cette fameuse liberté d’expression, vous seriez instantanément qualifié d’abominable « crypto-facho »…

Ne dites pas non plus que si cette « grogne » se transforme en actes, cela vous paraît justifié. Vous seriez alors considéré comme un vil populiste.

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Comprendre l’irrésistible ascension du FN… pour mieux la combattre ?

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A ce jour nous sommes encore une majorité de citoyens à ne pas considérer le Front National comme étant « un parti comme les autres », à ne pas être dupe, ni de son ADN d’extrême droite, ni des pulsions fascisantes, anti-démocratiques et anti-républicaines de ses principaux leaders et cadres, actuels comme passés. Et c’est heureux !

Mais le FN avance sur le terrain de l’opinion publique, ses « idées » et même ses propositions se banalisent, choquent de moins en moins… ça nous inquiète, ça nous agace, ça nous divise parfois, lorsqu’il s’agit de trouver la meilleure riposte, la façon la plus efficace de porter la contradiction et de faire tomber le masque de la supercherie, de la démagogie. Plusieurs s’y sont essayés, peu ont réussi à faire reculer cette machine à produire du faux-semblant.

Dans sa livraison de décembre 2013, le magazine Sciences Humaines (n°254) consacre un dossier de six pages au Front National et aux raisons de son ascension, à la rubrique « Comprendre ».

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Le magazine présente une synthèse des principales approches, analyses et conclusions que proposent les quelques chercheurs en science politique qui ont récemment renouvelé par leurs études le débat sur le FN et son évolution : « Comment expliquer le succès d’un parti qui s’est toujours situé à la marge du système politique, mais qui entend jouer les premiers rôles dans la compétition électorale ? »

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Don Quichotte et les moulins à vent

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Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage…

Jamais proverbe n’a été davantage d’actualité.

Parfois, je me dis, à quoi bon ? Je me sens comme Don Quichotte, qui se battait jadis contre les moulins à vent, sous les yeux étonnés de son ami Sancho Pança.

Je me dis qu’en ce qui me concerne, fini, rideau. Fin de l’histoire. Devenir contemplative. Faire comme Brigitte Bardot, défendre les animaux, parce qu’un autre proverbe dit « plus je connais les humains, plus j’aime les animaux ». Cultiver son jardin, au sens propre et figuré, devenir égoïste, « quand tout s’agite autour de vous ».

En France, les « socialistes » ont désormais les pleins pouvoirs. Ils ont les régions, le Sénat, et l’Assemblée où ils disposent à eux tous seuls d’une majorité. C’est la vague rose, il paraît. Vous imaginez, une vague rose, genre rose flashy, qui vous arriverait sur la gueule, sirupeuse. Beurk.

Bref, « la volaille qui fait l’opinion » annonce sans rire que désormais, le nouveau Pinocchio de l’Élysée a les mains libres pour « affronter la crise » avec ses petits bras. Vu qu’il est bras ballants sur la photo officielle, la crise n’a qu’à bien se tenir, sûr et certain qu’il va la fracasser, la crise.

En Grèce, c’est finalement la ND, l’équivalent de notre UMP, qui a remporté les élections d’hier. Entre autres, en surfant sur les mêmes saloperies que chez nous, la haine de l’étranger. Avec deux points de plus que la gauche baptisée « radicale », la droite va donc constituer un gouvernement, vu que la loi grecque accorde un bonus de 50 sièges au parti qui arrive en tête.

Seule différence, pour le moment, chez nous, les bronzés ne se font pas encore lyncher dans les rues par les fachos et/ou par les flics. Chez nous, ils se font toujours expulser, et retournent gentiment mourir discrètement chez eux. Chez nous, on a encore de quoi mettre un peu d’essence dans la bagnole, on peut encore recevoir les soins de base. Pour les dents et les lunettes, vous repasserez. Trop cher. Les vacances aussi, trop cher.

Le peuple est con. Ce n’est pas nouveau. Les pauvres votent à droite, c’est pas nouveau non plus. Le peuple a besoin d’être dans le caca pour bouger.

Il faudra donc attendre. Que la terre soit un champs de ruines, la mer une poubelle, la biodiversité un souvenir, que le règne du soleil vert arrive, que le fascisme revienne, pour que les gens comprennent ce qu’il est. Parce que celui d’avant, les gens l’ont oublié. Les résistants d’hier sont tous morts, ou presque. Théodorakis, lui, est grillé : il est antisémite, il paraît.

Tiens, à propos, on voit partout des images horribles d’enfants morts en Syrie. La « communauté internationale », cette vieille pute décatie, « s’indigne », et prépare une « intervention… »

Alors que curieusement, on ne voit nulle part les enfants de Gaza.

 

Ni ceux du Niger, où Areva, ce fleuron français, fait des affaires. Ou du Cameroun, où c’est Bolloré qui gagne des sous. Plein de sous. Ou en Tchétchénie, ou Poutine est allé « chercher les terroristes jusque dans les chiottes », il avait dit. Mais il a Gazprom, Poutine. Alors… Business.

En attendant, ce matin, « les bourses européennes » ouvrent en hausse.

Électeurs, éternels cocus…

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Je ne sais pas pourquoi, mais cette phrase de Jean-Luc Mélenchon m’avait marquée.

C’était dans l’émission « des paroles et des actes » pendant les présidentielles : « A la fin, ce sera nous, seuls contre le FN. Les autres seront cachés sous la table. 

Ben ouais. Mélenchon a perdu, La Pen pavoise, et les autres, y compris et même surtout les « socialistes », se réjouissent.Tout, même le fascisme, plutôt que le pouvoir au peuple…

Grâce au redécoupage électoral effectué par la droite (et accepté par « la gauche ») sous Sarkozy, le FDG, avec plus de voix qu’aux dernières législatives (6,9 % au premier tour contre 4,2 % pour le PC en 2007) aura moins de sièges à l’Assemblée nationale.

La gauche désormais appelée « radicale » (par rapport à la gauche dite « socialiste », mais on se demande bien pourquoi le PS conserve ce nom là…) n’aura probablement même plus de groupe parlementaire…

Désormais, donc, ce sera le règne définitif et sans partage du bipartisme – et de la « démocratie » – à l’amerlocaine.

Avec d’un côté, une droite dure, limite extrême, enfin aujourd’hui, on dit pas fasciste, on dit « décomplexée » (mais où sont les gaullistes, qui se sont battus contre les nazis???) avec l’UMP qui flirte ouvertement avec le FN …

Et de l’autre coté, une « gauche » très vaguement centriste, en tous cas juste gestionnaire du capitalisme.

Hollande a d’ailleurs été parfaitement clair, sur la Grèce par exemple :

«Différer tous les engagements revient à sortir mécaniquement de la zone euro. Ce qui est négociable, c’est la croissance, ce n’est pas le respect des disciplines budgétaires.»

Source : Hollande redoute la victoire de Syriza

Tsipras n’a d’ailleurs pas été jugé digne d’être reçu par la nouvelle marionnette de l’Elysée.

Ce sera donc la croissance pour le portefeuille des actionnaires, la « discipline budgétaire » pour les pauvres. On constate tous les jours qu’au fond, rien de change.

Les « socialistes », comme la droite, sont membres du Siècle, et autres Bilderberg, là où est le vrai pouvoir, là où nos mornes lendemains se décident. Entre gens du même monde, sortis des mêmes écoles, issus des mêmes familles…

Juste comme ça, pour les naïfs, qui veulent attendre avant de juger, une des premières décisions du ministre Valls : virer un sans-papiers…

Tout ça laisse largement augurer ce qui nous attend. Après les législatives. Nous avions des députés godillots de droite, maintenant, nous aurons des godillots de « gauche ».

Car la prise du pouvoir n’a pas d’odeur. Ce qui compte pour la « classe » politique, finalement, c’est la place. Bien chaude et rémunératrice, pour pouvoir caser les petits copains. Soit on « en est », soit non.Et pour la place, ils sont prêts à toutes les vilenies. 

Les éternels cocus, c’est donc encore et toujours nous. Les électeurs, pauvres naïfs, qui votent « utile ». Pas utile pour eux, pour « l’intérêt général », cette vieille valeur quelque peu décatie. Non. Juste utile pour les puissants. Classe politique, médias, au service de l’ordre libéral. Aujourd’hui, celui qui prétendrait aux suffrages pour servir le bien public, paraîtrait au mieux un démagogue, ou au pire, un « populiste »…

Sans doute les gens ne s’y trompent guère, la preuve, les 42 % d’abstentions. Alors, depuis vingt ans, on nous fait régulièrement la morale : voter serait un devoir civique. Ouais. A Neuilly, les bureaux de vote sont remplis de petites vieilles emperlousées, et en Seine Saint Denis, les petits jeunots à casquette à l’envers se font rares…

Selon Sofres Logica (Le Monde, 12 juin), la participation se serait élevée à 75 % des électeurs de plus de 60 ans, contre 34 % des électeurs de 18 à 24 ans.

Et sans surprise, c’est chez les pauvres, et chez les chômeurs qu’on vote le moins : les politiques ne font rien, laissent les banlieues dans leur crasse (de temps en temps, on leur envoie les flics) et les chômeurs dans leur merde, l’important n’étant pas la vie des gens, mais « la compétitivité des entreprises »… donc, il ne sert à rien de les élire…

Dans cet article Alain Garrigou écrit :

C’est sur le calcul inverse que les Français se sont ralliés au suffrage universel au XIXe siècle : la capacité de l’Etat à améliorer leur vie. C’est donc dire aussi combien l’idéologie dominante du libéralisme, notamment sous l’aspect d’une croisade pour « dégraisser » l’Etat voire, pour imposer un Etat modeste, sinon minimal, détruit les incitations à voter. De même, la valorisation de la réussite économique, l’extension des calculs consuméristes de la sphère économique à toutes les sphères sociales rendent plus dérisoires, pour ne pas dire irrationnels, une citoyenneté qui se révèle dans le vote de chacun une contribution infinitésimale. « Un homme, une voix », devient une toute petite voix perdue et qui ne change rien.

D’ailleurs, qui a été ou sera député ? Ni vous, ni moi.

INSEE 1999

Assemblée 2002

Agriculteurs

3.59%

2,79%

Artisans, commerçants, chefs d’entreprise     

5.41%

6,32%

Cadres supérieurs et professions libérales      

8.13%

20,10%

Professions intermédiaires                      

15.17%

61,35%

Employés

22.92%

2,60%

Ouvriers

21.23%

0,93%

Inactifs et chômeurs n’ayant jamais travaillé

23,55%

0

Sont-ils bien légitimes, tous ces pingouins ? Nous représentent-ils ?

Un pays gouverné par les élus des riches et des vieux… Bientôt, quand tous les vieux seront morts, on aura plus besoin de voter… Parce que finalement, à quoi ça sert ?

Et mieux vaut en rire…