LES VREGENS

Archive for the ‘voyage’ Category

« C’est quoi la question ? »

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Il en va de la littérature pour la Jeunesse comme de celle destinée aux adultes : le bon côtoie le moins bon et plus souvent, le pire. Qu’il s’agisse des textes, des thématiques ou des illustrations, les éditeurs et les auteurs de livres pour enfants visent rarement très haut, considérant manifestement les jeunes lecteurs plus comme des consommateurs potentiels que comme de futurs citoyens.

Mais alors, à quoi bon apprendre à lire ? à quoi bon lire des livres, si c’est pour y retrouver la banalité d’un quotidien que d’aucuns s’efforcent de nous présenter tellement « normal », tellement intangible, que beaucoup d’entre nous ne perçoivent même plus l’urgente nécessité d’en changer ?

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Written by Juléjim

6 mars 2014 at 11 h 19 min

« Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire »

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Quel drôle de bouquin !  Un bouquin drôle aussi ! Plus que ça même, tellement le récit et les personnages sont déjantés. Comme si Jonas Jonasson, l’auteur suédois aussi journaliste, était croisé avec les Monty Python ou encore avec Alexandre Astier et ses complices de Kameloot, ou… les Marx Brothers, ou… les Pieds Nickelés ! Enfin bref, un cocktail de rires et de délires consciencieusement secoué !

Le titre, déjà … Proposer un tel énoncé pour un premier roman ? est-ce bien sérieux ? et ce n’est pas le titre original, en suédois, qui change quelque chose à l’affaire : « Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann » N’est-ce pas ?

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Written by Juléjim

26 novembre 2012 at 15 h 51 min

Ouvrir l’oeil, tendre l’oreille

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… pousser les portes (Albany)

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Written by florence

6 novembre 2012 at 2 h 49 min

Savoir rentrer

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Comment s’arrêter? Et pourquoi faire? se demande Nick Hunt:

Bien que je ne sois pas croyant, ce voyage aura été une sorte de pèlerinage, ou en tout cas en aura eu bien des caractéristiques. Les athées aussi peuvent faire des pèlerinages, et le mien a comporté des épreuves physiques et parfois psychologiques, m’a fait retracer une route déjà parcourue, et m’a conduit en un lieu d’une profonde importance. En chemin, j’ai connu l’émerveillement et de vrais moments de transcendance qui n’auraient pas été possibles sans les épreuves. À plusieurs reprises j’ai senti la présence de Patrick Leigh Fermor, pas comme un fantôme planant au-dessus de moi, mais parce que je savais avec une certitude absolue qu’il s’était tenu exactement au même endroit, ou qu’il avait regardé exactement la même chose que moi huit décennies auparavant. Cela ne s’est pas produit dans des lieux qu’il mentionne dans ses livres, et ma certitude avait parfois quelque chose de bizarre. C’est en ce sens, parmi bien d’autres, que ce voyage a aussi été spirituel.

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Written by florence

19 août 2012 at 11 h 31 min

Publié dans Europe, voyage

La marche à contrepied

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Je vous parle aujourd’hui du livre de Rebecca Solnit L’art de marcher (2001), mais en VO c’est Wanderlust, littéralement : l’envie, l’appétit d’errance. Il ne sera donc pas question de la marche utilitaire.

Friedrich: Le voyageur contemplant une mer de nuages, 1818

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Written by florence

4 août 2012 at 1 h 02 min

Publié dans histoire, Tout et rien, voyage

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Istanbul, ou les mille et une… arrivées

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Les billets de Mr Hunt se terminent. J’aime bien ceux qui tissent des variations sur des idées toutes simples: qu’est-ce qu’une route? qu’est-ce qu’un voyage? qu’est-ce qu’une frontière? Aujourd’hui: qu’est-ce qu’une arrivée?

Je me permettrai un petit commentaire personnel à la fin.

À pied, une arrivée est un processus qui se déroule très lentement. Ce n’est pas un instant précis, un passage de « là-bas » à « ici ». Au cours de ces sept mois (deux cent vingt-quatre jours, pour être précis), j’étais arrivé de nombreuses fois à Istanbul car mon esprit anticipait sur mon corps, me devançait en flottant à travers des paysages mystérieux n’existant que dans mon imagination, des villages aux noms creux que je n’avais pas encore appris à prononcer, et s’arrêtait brusquement devant des images de cartes postales : des minarets, des dômes, des étendues d’eau. Mais mon arrivée dans cette ville que je me représentais depuis tant de mois comme « la fin » s’est avérée plus complexe et plus subtile. Aucun panneau annonçant « Vous entrez dans Istanbul » ou « Bienvenue à votre destination » ou « Bravo ! Vous pouvez vous arrêter, maintenant ». Je suis arrivé autant de fois dans la réalité que je l’avais fait en rêve. Je suis toujours en train d’arriver.

la fin?…

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Written by florence

23 juillet 2012 at 23 h 41 min

Le blues de l’arrivée

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Ça sent la fin mais l’ambiance n’est pas au triomphe: Hunt publie des textes sans images.

En haut d’une falaise surplombant la Mer Noire – 15 juillet

L’appel à la prière m’a réveillé avant l’aube, dans cette petite ville turque aux murs blancs, en haut d’une falaise surplombant la Mer Noire. Il faisait toujours nuit dehors, à peine une première lueur pâle éclaircissait-elle le ciel, à l’est. Couvrant le son amplifié de la mosquée, j’ai entendu un bruit d’eau et je suis sorti, redoutant qu’il pleuve en pensant à ma prochaine journée de marche et à mes souliers pleins de trous. Ce n’était que l’eau d’une fontaine, quelque part. Mais ce bruit m’a rappelé toutes mes journées de marche sous la pluie, et cela m’a soudain rendu triste, m’a fait d’un coup réaliser que le but est tout proche et que beaucoup de choses sont derrière moi. Je me suis senti triste en repensant à la pluie de Transylvanie, aux collines verdoyantes de Roumanie, aux plaines de Hongrie et au cours des rivières que j’avais suivi là-bas, à la Slovaquie, si vite traversée, à la neige de la vallée de la Wachau, au Danube, à la pluie sur le Rhin, au départ. Jusqu’ici, la peur de ne pas réussir à finir mon voyage, de ne pas arriver à Istanbul, repoussait cette tristesse, et là je me rends compte que quand j’atteindrai ma destination, cette peur disparaîtra, et il ne restera, peut-être, que la tristesse.

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Written by florence

16 juillet 2012 at 13 h 31 min

Publié dans Europe, Littérature, voyage

Autres fous, autres moeurs

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Il faudrait écrire un atlas de la littérature sur les lieux où vivent des fous. Il y aurait des textes tranquilles, un peu inquiétants peut-être mais pas du tout horrifiques, comme cette étape de Nick Hunt en Roumanie en mai dernier (oui, encore lui). Il y aurait des anecdotes burlesques mais pleines de tendresse, comme ce récit de Bryson se remémorant son premier emploi dans l’Angleterre de 1973, et en dégageant une morale très généreuse.

Comme l’écrit Bryson : « C’est intéressant de découvrir un pays par les yeux de ses fous, et si je peux me permettre, c’est une bonne base pour s’installer en Angleterre. »

Par contre, ce serait un peu beaucoup long à lire…

John Tenniel: The Mad Hatter

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Written by florence

5 juillet 2012 at 19 h 19 min

Léros – les gens et la collecte

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Il est 20h, je parque la voiture, comme toujours, je stresse à l’idée de ne pas trouver l’adresse, 13 rue des Thermopyles, pas moins, mais c’est facile : un grand local d’angle ouvert sur la rue, rempli de sacs plastique pleins, de cartons et de gens à la bonne bouille… ouf, ils m’aident à porter mes sacs. Ils me servent un grand verre d’eau glacée. On discute.

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Métropole balnéaire

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La suite des pérégrinations de Hunt, quelque 600km au nord de Leros. Une crise moins aigüe mais d’autres confins de l’Europe décidément bien mal en point…

« Dieu merci, il y a eu la crise ! » dit le grand Ivan. Nous dégustions des minuscules poissons frits et une bière sur la plage de Varna, la plus grande ville bulgare sur la Mer Noire. « Sans la crise, il ne resterait rien de nos côtes. »

« Vous verrez, plus au sud, m’a dit Vassil, l’archéologue qui m’hébergeait sur son canapé, Par ici, il n’y avait que des villages de pêcheurs, et maintenant tout ça s’est transformé en une sorte d’énorme métropole balnéaire. Je crois qu’ils essaient de bétonner toute la côte. »

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Written by florence

1 juillet 2012 at 12 h 42 min

Publié dans Culture, Europe, voyage