LES VREGENS

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Jetez donc votre ceinture!

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Paul Krugman écrit de très sérieuses analyses anti-austérité. Sa dernière chronique dans le New York Times explique par le menu que la Grèce ne montre pas ce qui se passe quand on a  trop de dettes, mais ce qui se passe quand on veut réduire ses dettes trop brutalement.

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Written by florence

15 mars 2012 at 9 h 42 min

les cultures périphériques

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oui, je sais, on est très occupés. MAIS

mais il en faut combien de moines et de moniales qui se foutent le feu pour qu’on commence à bouger nos culs ? peu importe ce qu’on pense des théocraties, du dalaï-lama, du bouddhisme, on SAIT que l’occupation et la sinisation du tibet sont absolument terrifiantes, que c’est un rouleau compresseur sur une culture à la fois périphérique, fragile, archaïque et douce, que c’est INJUSTE, que c’est le même rouleau compresseur du capitalisme le plus effrené sur TOUTES les cultures périphériques, fragiles, archaïques (bien que pas toujours douces) et que ça doit s’arrêter. STOP à l’occupation chinoise au tibet, STOP à la torture, STOP à la destruction d’une culture, d’une civilisation, d’une religion, d’une manière d’être et de vivre. si on défend les loups dans le mercantour, les bébés phoques, et même si on s’en fout, ça, ça doit s’arrêter. soutenez le tibet, parce qu’un jour (mais même si ce n’était pas le cas, d’ailleurs) NOUS serons une culture périphérique, fragile, archaïque (bien que pas toujours douce). c’est notre peau que nous défendons, en défendant les tibétains. et en tout cas c’est notre honneur que nous défendons en protestant contre ce qui est en train de se passer au tibet.

http://www.freetibet.org/

un mec s’immole en tunisie, une révolution éclate, 30 moines et moniales s’immolent en 2 mois. .. pas assez ? merde, c’est pas parce qu’ils sont moines qu’ils ne sentent rien et sont contents. les chinois cognent contre ces gens désarmés et écrasés de toutes les manières possibles, physiquement, économiquement, psychiquement, ils y mettent leurs déchets et leur pillent leurs terres, et on fait rien, on dit rien, méluche a l’air de manger du caca quand il parle du dalaï-lama, et on attend que ça passe…

à lire une série de polars qui se passent au tibet, ce sont en plus de bons polars, et peu importe que le mec soit américain, il pourrait même être de la cia, ce qu’il raconte, même si le quart est vrai, est tout simplement tragique :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eliot_Pattison

 

PS : je recopie ma 2ème phrase : peu importe ce qu’on pense des théocraties, du dalaï-lama, du bouddhisme, on SAIT que l’occupation et la sinisation du tibet sont absolument terrifiantes. et là on/je parle d’occupation territoriale, d’un état souverain envahissant un autre état souverain, de l’irak envahissant le koweit, de l’allemagne envahissant la pologne, de rome envahissant la grèce. exemples parmi d’autres. pas de l’exploitation et la destruction de l’homme par l’homme via des gros dollars. qui est tout aussi mais pas plus pernicieuse. mais on ne fait pas un concours d’atrocités, il me semble, ou si ? je parle de la grèce, on me parle de la france, je parle du tibet, on me parle du nigéria… stop.

le dalaï-lama est le chef religieux, mais également le chef politique des tibétains donc le chef du gouvernement en exil. de plus, à la suite des réformes annoncées par le dalaï-lama la même année, le 20 août 2001, samdhong rinpoché a été élu (puis réélu en 2006) premier ministre du gouvernement tibétain en exil, élu au suffrage direct par les tibétains exilés. puis lobsang sangay a été élu premier ministre le 27 avril 2011, toujours du gouvernement tibétain en exil. si le dalaî-lama n’est pas élu, mais désigné, comme chef du gouvernement 1) la situation est actuellement la même en grèce, en italie 2) les autres membres du gouvernement sont par contre élus.

c’est une théocratie, mon âme d’athée a des spasmes, mais ça n’empêche : certains processus démocratiques sont en cours même chez les tibétains, et même plus qu’en chine, et, que je sache, les tibétains ne pratiquent pas la torture, l’emprisonnement des opposants, la peine de mort à large échelle (avec balle de pistolet remboursée par les familles des condamnés), la destruction et la pollution de l’environnement, l’exploitation et le pillage à très large échelle des ressources en eau, minérales, en terre, en terres rares, l’utilisation éhontée et débridée de la force pour juguler les résistances, et la croissance économique au prix de la vie humaine comme les chinois le font, non seulement au tibet mais dans le monde entier, afrique comprise.

alors, perso, entre une culture périphérique qui n’a jamais fait de mal à personne, et qui essaie de faire le bien de l’humanité, eh oui (même si on ricane, c’est ce qu’ils cherchent à faire),  et une grosse culture tout à fait dominante politiquement (cf le veto pour la syrie), économiquement, démographiquement (ajouter le nucléaire, l’armée, etc. etc. etc.), en plus hégémonique, qui terrifie ses voisins et expansionniste (tibet…), ben il y a pas photo. et je comprends pas qu’on fasse la fine bouche et qu’on hésite ne serait-ce qu’une seconde.

katastroïka, le film

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ô, pauvres grecs, que peut-on faire ?

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Un parmi d’autres, ou Comme il vous plaira

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toujours tout re-questionner

C’est compliqué à résumer, mais vous l’avez voulu, hein !

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Written by florence

24 décembre 2011 at 14 h 56 min

La bonne raison

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En complément de l’article de Gavroche d’il y a quelques jours sur les 11 septembre qu’on n’oublie pas, je vous ai traduit un petit texte de Paul Krugman, qui montre, heureusement, que certains Américains savent se rappeler autrement.

« La vérité, c’est qu’aux États-Unis, les deux années qui ont suivi le 11 septembre ont été une époque terrible dans l’histoire de ce pays : une époque d’exploitation et d’intimidation politiques, jusqu’à l’apogée des mensonges servis à la population pour justifier l’invasion de l’Irak. Je tiens à souligner que ce que je dis là, je le disais déjà à chaud, à l’époque où le taux de popularité de Bush était au plus haut, et où toute critique passait pour de la trahison. Et c’est là ce dont je suis le plus fier, dans toute ma vie.

C’était une époque où les déclarations musclées passaient pour de l’héroïsme, où ceux qui prononçaient des discours (pour se constituer un bon petit nid politique ou financier) étaient autant sinon plus admirés que ceux qui avaient risqué leur vie, le 11 septembre et ensuite.

C’est donc un épisode honteux de notre histoire, un épisode qui s’impose à moi quand on reparle du 11 septembre.

J’aurais aussi dû remarquer que les Américains s’étaient conduits remarquablement bien dans les semaines et les mois qui suivirent le 11 septembre : peu de panique, et beaucoup plus de tolérance qu’on aurait pu le claindre, pas de lynchage de Musulmans et d’opposants, et de cela, nous pouvons être fiers.

Mais le souvenir de l’exploitation de cette atrocité reste toujours douloureux. Et ça, c’est une histoire que moi, en tout cas,  je ne veux ni oublier ni pardonner.« 

À noter quand-même que ce n’est pas paru dans sa chronique bi-hebdomadaire du New York Times, mais dans son blog.

http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/09/12/more-about-the-911-anniversary/

 

Written by florence

13 septembre 2011 at 23 h 46 min

« Pour ce que rire est le propre de l’homme »

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AUX LECTEURS

« Amis lecteurs, qui ce livre lisez,
Despouillez-vous de toute affection,
Et, le lisant, ne vous scandalisez :
Il ne contient mal ne infection.
Vray est qu’icy peut de perfection
Vous apprendrez, sinon en cas de rire ;
Aultre argument ne peut mon cueur élire,
Voyant le dueil qui vous mine et consomme.
Mieux est de ris que de larmes escripre,
Pour ce que rire est le propre de l’homme. »(*)

Non, rassurez-vous, cette introduction ne signifie pas que je vais me lancer dans une fiche de lecture du « Pantagruel et Gargantua » de l’immense François Rabelais. Il s’agit plus modestement d’une manière de précaution oratoire afin de m’autoriser à vous faire part de ma réaction après avoir vu au cinéma une comédie aussi réussie que drôle, aussi drôle que réussie, je ne sais dans quel ordre dire les choses … C’est en tout cas mon avis. Disons plutôt l’essentiel, il s’agit du dernier film de Pierre Salvadori  « De vrais mensonges ».

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Written by Juléjim

10 décembre 2010 at 21 h 34 min

Publié dans Cinéma, humour

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Un peu de jardinage

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J’ai appris un mot anglais ce matin, alors ni une ni deux, forcément, je vous en fais profiter!

Vous connaissez, I presume, les « grassroots movements », belle image pour désigner les mouvements politiques d’origine populaire, où le petit peuple est comparé à des brins d’herbe, poétique, isn’it?

Eh bien il y a aussi les « Astroturf campaigns », du nom de la marque de gazon synthétique des terrains de sports: des mouvements pseudo-populaires, en fait téléguidés.

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Written by florence

26 octobre 2010 at 11 h 59 min

Octobre rouge, il est temps !

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Voilà, c’est fait, le Sénat a voté la réforme vendredi soir, au lendemain de la procédure de « vote unique » réclamée par le gouvernement : Article du Monde

La « démocratie », parlons en …

Sarkosus minimus déclarait, lors de la rencontre Femmes et Egalité des Chances, en avril 2007 : « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer »...

Pour le candidat Sarko, à l’époque, il n’était pas question de revenir sur la retraite à 60 ans. Il ne peut donc pas s’appuyer aujourd’hui sur une « légitimité » qui lui aurait été accordée par le peuple.

Rappelez vous, la « retraite à 60 ans », c’était en 1981, et c’était une promesse de campagne de François Mitterrand… En clair, la clique sarkozyste s’assoit sur le suffrage universel, et on en arrive tout doucement à une dérive dictatoriale.

Et quand il n’y a plus de légitimité, que reste t-il ? La force. On le constate, les violences policières se multiplient ces derniers jours… Contre les jeunes, contre les bougnoules, contre les salariés, contre ce machin ringard qu’on appelle le droit de grève. Tu bosses, et tu fermes ta gueule. Liberté, égalité, fraternité … Ces vieilles valeurs usées.

Paris, 21 octobre, photo AP Thibaud Camus

Témoignages sur les violences policières, Lyon,21 octobre

Les ouvriers d'Arcelor Mittal, Marseille, 12 octobre, Jean Paul Pélissier, Reuters

La réquisition de la raffinerie de Grandpuits, en Seine et Marne,21 octobre 2010

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Written by Gavroche

24 octobre 2010 at 11 h 34 min

Choc

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Je ne savais pas si je devais intituler ce billet: Colère, ou Peur, ou Manipulations, ou… J’en suis donc restée à mon premier sentiment.

J’essaie de vous la faire courte, mais précise pour éviter les malentendus.

Hier, des « éléments extérieurs » sont venus brûler quelques poubelles et jeter quelques bouteilles devant mon lycée. Les policiers ont regardé de loin, les pompiers ont calmement éteint tout ça.

Mais une caméra de France2 était là, et les objets calcinés ont été montrés en ouverture (je crois) des JT de 13h et 20h, avec le nom du lycée.

Ce matin, l’administration filtrait donc les jeunes aux bouts de la rue, ne laissant passer que nos élèves. Mais le préfet avait décidé de son côté d’envoyer aussi plusieurs cars de CRS et beaucoup de policiers, avec casques, boucliers et flashballs.

Que croyez-vous qu’il arriva?

Tandis que  ces derniers répétaient: « Manifestation interdite! », un mystérieux automobiliste, dans une rue adjacente, distribuait tracts et badges  CFDT à des élèves. Mais que serait venu faire un véritable syndicaliste CFDT dans nos parages?

10 minutes plus tard, charge, arrestation de 4 élèves. Une jeune qui filme la scène est traînée dans un véhicule de police où on l’oblige à effacer ses images. Une autre, flashball contre la tempe, s’entend dire: « En cours, salope! » On entend aussi fuser: « Petite pute ».

Le calme revient. Des filles en larmes racontent ce qu’elles ont vu. Le proviseur s’énerve au téléphone avec sa hiérarchie. S’il le faut, il portera plainte pour tirer au clair cette étrange distribution de matériel. Heureusement qu’il y a quelques profs grévistes qui restent dehors encore une bonne heure, entre le cordon policier et les élèves assez énervés.

Nous décidons que si la situation est la même demain matin, nous exercerons notre droit de retrait, afin de pouvoir essayer d’assurer la sécurité de nos élèves, sans, en prime, perdre une journée de salaire.

A suivre…

Written by florence

14 octobre 2010 at 16 h 23 min

Tout le monde ment, tout le monde ment, le gouvernement ment énormément …

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Encore une manif cet après-midi, à laquelle je n’ai pas pu me rendre…

Alors, j’ai fouiné un peu, j’aime bien ça, fouiner, et sur les retraites, notamment… Sur ce que le grand chef Sarko et sa clique, et même la « gôche » (c’est vieux et éculé, mais ça fait toujours rire) et les syndicats godillots ont soigneusement passé sous silence …

Et j’ai trouvé un article intéressant dans « Alternatives économiques », signé par un professeur émérite d’économie à l’Université de Lille, Jean Gadrey.

Extraits :

Pratiquement tous les argumentaires du Conseil d’Orientation des Retraites, mais aussi des économistes de gauche hostiles à la réforme se fondent sur l’évolution d’un chiffre qui est le « ratio de dépendance vieillesse », défini comme le rapport entre le nombre de personnes âgées et la population en emploi. Et lorsqu’on ne regarde que ce chiffre, il fait apparaître une hausse très forte entre 2010 et 2050 : il passerait de 0,54 à 0,81, soit une progression de 50 %. Dur, dur ! Chaque actif aurait « sur le dos » le financement de 0,81 retraités contre seulement 0,54 aujourd’hui.

Et les retraités ne sont pas les seules personnes économiquement « dépendantes » des personnes en emploi. Les richesses produites par les actifs occupés sont aussi partagées avec les autres inactifs (jeunes ou moins jeunes) ainsi que les chômeurs. Le ratio de dépendance économique (personnes sans emploi/ personnes en emploi) permet de mesurer la charge globale qui pèsera sur les travailleurs de demain.

Son évolution est bien moins forte – quatre fois moins précisément – que celle du ratio de dépendance vieillesse : + 13,5 % en 40 ans. Tout simplement parce que l’augmentation de la proportion de personnes âgées sera, en partie, compensée par la diminution de la proportion de jeunes. Et, contrairement à une idée reçue, le coût « d’entretien » des personnes âgées n’est pas plus élevé que celui des jeunes.

Autrement dit, pour accompagner les changements socio-démographiques qui se profilent pour les quatre décennies à venir et préserver le niveau de vie de tous, la croissance nécessaire est de moins de 14 % sur l’ensemble de ces 40 années, soit seulement 0,3 % par an. Avec les œillères des retraites, on a donc un miroir déformant et fortement grossissant de la « charge » qui pèsera demain sur les travailleurs.

En clair, chaque actif n’a pas à se préparer à « porter un sac à dos » plus lourd de 50 % pour les « non actifs », mais seulement de 13,5 %, et cela change fondamentalement la perspective. Le catastrophisme n’est vraiment pas de mise dans ces conditions.

Source : INSEE

Le choix des mots sur ces questions n’est pas neutre. On avait déjà les « charges » sociales pour parler des cotisations sociales. On avait déjà les « prélèvements obligatoires » pour désigner ce que partout ailleurs dans le monde on appelle les recettes fiscales. On a inventé pour nous des ratios de « dépendance », histoire de bien nous faire comprendre que les retraités, les vieux, les personnes sans emploi et les jeunes sont un poids, une charge, un fardeau, qu’ils ne produisent aucune richesse, etc. Mais l’économie marchande et monétaire tout entière s’écroulerait en un jour si le travail domestique « non économique » n’était pas assuré, elle « dépend » elle aussi fortement de toutes les activités non rémunérées, de tous les liens sociaux qui l’entourent, de toutes les richesses autres que celles qui se vendent ou qui ont un coût en monnaie. Parlons de ratios socio-démographiques n’induisant pas de telles représentations alors qu’il est question de solidarité et d’interdépendance.

Jean Gadrey, 66 ans, est Professeur émérite d’économie à l’Université Lille 1. Ses domaines de recherche sont la « Socio-économie des services » et les « Nouveaux indicateurs de richesse », titres de deux livres récents publiés à La Découverte, coll. Repères. S’y ajoute le thème des inégalités, objet d’un essai « En finir avec les inégalités » (Mango, 2006). Il est membre du CNIS (Conseil National de l’Information Statistique). Il publie régulièrement des articles ou tribunes dans Alternatives économiques.

Et tout ça m’a fait penser à cette chanson :


 

Written by Gavroche

12 octobre 2010 at 15 h 55 min